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La guerre en Ukraine devant l’ONU : le Mali lève les doutes et assume ses relations avec la Russie


L’Assemblée générale des Nations unies (ONU) a voté le jeudi 23 février 2023 une résolution non contraignante exigeant le retrait « immédiat » des troupes russes engagées sur le sol ukrainien. Malgré la majorité écrasante obtenue par cette résolution (141 voix sur 193), sept pays ont voté contre cette décision. Il s’agissait de la Corée du Nord, alliée traditionnelle de la Russie, de la Biélorussie, de la Syrie, du Nicaragua, de l’Érythrée et du Mali. Cette prise de position d’une ancienne colonie de la France, après une période de non-alignement sur les questions opposant les grandes puissances, montre sa volonté de lever les doutes et d’assumer sa relation avec la Russie.

Le Mali continue de surprendre par ses décisions, souvent considérées comme « audacieuses » ou « risquées », après le déclin des relations avec son ancienne puissance coloniale, la France.

Après une longue période de non-alignement sur les questions entre les grandes puissances du monde, le Mali a finalement décidé de choisir son camp et de prendre ses responsabilités.

Lors d’un vote à l’Assemblée générale de l’ONU le 23 février, le Mali a ouvertement exprimé son opposition à une résolution, bien que non contraignante, exigeant le retrait « immédiat » des troupes russes d’Ukraine. Outre le Mali, d’autres pays traditionnellement alliés de la Russie ont également voté contre l’adoption de cette mesure contre le pays de Vladimir Poutine. Il s’agit du Belarus, de la Syrie, de la Corée du Nord, du Nicaragua et de l’Érythrée.

32 abstentions, dont d’autres pays africains comme l’Angola, l’Ethiopie, l’Algérie, la Guinée et le Mozambique. Selon de nombreux observateurs, la position de l’Afrique s’explique non seulement par les relations traditionnellement cordiales entre certains pays de l’héritage socialiste de l’Union soviétique puis de la Russie, mais aussi et surtout par la réactivation actuelle par la Russie de sa sphère d’influence, notamment par le biais de ventes d’armes et de la fourniture de services de sécurité.

Selon l’hebdomadaire « La Croix », au moment du vote de la première résolution de l’ONU, même après le début de l’offensive russe en Ukraine le 2 mars 2022, qui demandait que « la Russie cesse immédiatement l’usage de la force contre l’Ukraine », 17 pays africains, dont l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Sénégal et la République démocratique du Congo, avaient refusé de voter la résolution, préférant s’abstenir. En outre, sept autres n’ont pas participé au vote, dont le Burkina Faso, la Guinée équatoriale, le Maroc et le Togo.

Issa Djiguiba

Source : LE PAYS

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