La prostitution au Mali, et à Bamako en particulier, est devenue un problème alarmant qui nécessite une attention constante. En plus des rues et des lieux publics, elle se développe désormais sur Internet. Les femmes n’hésitent pas à exposer leur corps et à se considérer comme des marchandises. Cette dégradation en objet révèle la gravité de la situation, car elles transforment progressivement les réseaux sociaux en véritables réseaux de prostitution. Ce comportement a des conséquences néfastes sur l’éducation de notre société et sur son avenir.
Il est impératif de trouver des solutions et des mesures appropriées pour lutter contre ce plus vieux métier du monde.
Depuis quelque temps, les médias, les espaces publics et les foyers discutent du développement de la prostitution dans notre société. Il est intéressant de noter que les femmes mariées, en particulier les jeunes femmes, sont également de plus en plus impliquées dans cette activité. Dans les rues, en particulier le long des grandes artères, à certaines heures de la nuit, on peut voir ces femmes faire la queue, attendant des clients. Certaines abordent même directement les passants. Malheureusement, la plupart d’entre elles n’ont que 15 ans ou plus, ce qui est extrêmement inquiétant. Il est choquant de constater que de nombreuses femmes au foyer, écolières et même étudiantes sont également touchées. Cette tendance s’est accentuée avec l’avènement des smartphones, qui ont donné naissance aux réseaux sociaux d’aujourd’hui. C’est sur ces plateformes que la prostitution a pris un nouveau tournant. Il est désormais très facile de discuter avec des inconnus via ces réseaux sociaux, ce qui incite nombre de nos concitoyens à choisir cette méthode plutôt que de chercher des relations dans la rue, comme c’était traditionnellement le cas. Cette évolution offre aux prostituées davantage de possibilités d’atteindre leurs victimes. En conséquence, la prostitution s’est banalisée dans de nombreux endroits, notamment dans les écoles, les administrations, les marchés et le long des rues principales de la capitale. Les femmes utilisent tous les moyens possibles pour attirer les clients, sans se soucier des risques encourus.
Il est essentiel de souligner la responsabilité des hommes qui, malgré leur âge avancé, continuent de fréquenter ces jeunes filles et ces femmes qui se prostituent par passion ou par contrainte. Il n’est pas rare de voir des hommes approcher des jeunes filles qui n’ont pas encore atteint la maturité. Lorsqu’ils sont condamnés, ils justifient leur comportement en affirmant que les filles immatures continuent d’être mariées. Il est inapproprié de comparer ou d’associer ces pratiques honteuses au mariage. Malheureusement, de nombreuses femmes se sont enlisées dans cette activité destructrice et poursuivent dans cette voie. On peut légitimement se demander quel avenir elles réservent à elles-mêmes et à leurs enfants, ainsi qu’à notre société. Il n’est pas rare de voir ces mêmes filles sombrer dans la mendicité à un âge avancé, voire finir en prison ou vivre dans la rue après leur libération. Il est important de noter que la plupart de ces prostituées se droguent également pour faire face à leur situation. Désorientées, elles ne sont pas en mesure d’offrir à leurs enfants une bonne éducation et un avenir prometteur.
Comme le dit l’adage, il est plus sage de prévenir que de guérir. Il appartient donc à nos autorités de prendre des mesures efficaces pour résoudre ce problème. Il est essentiel de reconnaître que les femmes sont avant tout les mères de l’humanité. Si elles se laissent ainsi aller, quel avenir attend leurs enfants, qui devraient être les enfants de demain ?
Des stratégies globales sont nécessaires pour lutter contre la prostitution à Bamako. Il s’agit notamment de sensibiliser le public aux conséquences néfastes de cette pratique, en mettant l’accent sur l’éducation et la prévention. Il est également essentiel de développer des programmes de réinsertion sociale pour les femmes impliquées dans la prostitution, afin de leur offrir des alternatives et de meilleures opportunités de vie.
Parallèlement, il est essentiel de renforcer les lois et les mesures répressives à l’encontre des clients et des exploiteurs de la prostitution. La responsabilité doit être partagée par l’ensemble de la société, en promouvant le respect des droits des femmes et en luttant contre les stéréotypes sexistes.
En travaillant ensemble, les autorités, les organisations non gouvernementales et le grand public peuvent contribuer à briser les chaînes de l’exploitation et à restaurer la dignité des femmes de Bamako. La lutte contre la prostitution n’est pas seulement une question de morale, mais de protection des droits humains fondamentaux et de construction d’une société plus égalitaire et plus respectueuse.
M.Yattara