Arrêté jeudi 17 octobre 2019, à la suite d’une plainte de la Plateforme contre la corruption et le chômage au Mali (PCC), par le procureur chargé du Pôle économique et financier de Bamako, après avoir obtenu la « libération sous caution de 100 millions de FCFA » et placé « sous contrôle judiciaire, le 29 mai 2020, en exécution », la maire de Baguineda, Salia Diarra, son 1er adjoint, Mamadou Samaké, les chefs de la commune, Daouda Cissé et Yaya Traoré et Harouna Diarra, à l’époque, Le Sous-préfet de Kati, étaient aux commandes hier, mercredi 17 novembre. En plus d’être accusés « d’irrégularités impliquant plus de 529 millions de FCFA dans la gestion de la Commune de Baguineda, 2015, 2016 et 2017 », on dénombre une trentaine personnes à écouter ou à inviter à faire des déclarations.
Pour lutter efficacement contre la corruption et les délits économiques et financiers, la deuxième session extraordinaire de la cour d’assises s’est ouverte lundi 15 novembre à la cour d’appel de Bamako. Au menu 18 caisses composées de » dommages aux biens publics « , Inculpant 54 accusés de » faux et usage de faux et une affaire de blanchiment Il sera jugé jusqu’au 10 décembre.
Parmi lesquelles, hier mercredi, le jugement de deux affaires importantes a commencé. Voici les » offres de réduction pour les producteurs de coton», impliquant l’ancien président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Bakary Togola, et celui de « irrégularités portant sur plus de 529 millions de FCFA dans la gestion de la Ville de Baguineda, en 2015, 2016 et 2017 », incrimine la maire de la commune rurale de Baguineda, Salia Diarra.
Ce dernier était à la barre hier, mercredi, pour répondre aux questions des juges et des avocats. Avec lui, son premier adjoint Mamadou Samaké, les chefs de la commune, Daouda Cissé, Yaya Traoré et Harouna Diarra, à l’époque sous-préfet de Kati. Par ailleurs, le préfet de Kati de l’époque était également à la barre pour situer sa responsabilité dans la gestion de la commune de Baguineda. Quant aux témoins appelés à prendre la parole, ce sont une trentaine de personnes, qui ce jeudi un à un prendront la parole pour éclairer les juges et avocats en charge du dossier.
Les faits qui leur sont reprochés
Courant 2018 et sur recommandation d’un citoyen de la commune, le Vérificateur général a lancé une mission de vérification des opérations de recettes et dépenses réalisées par la commune rurale de Baguineda-Camp, pour les exercices 2015, 2016 et 2017.
A la suite de cette mission, il a adressé, le 23 janvier 2019, au Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la III Commune de l’Arrondissement de Bamako, chargé du Pôle Economique et Financier, par l’intermédiaire duquel il a présenté au Procureur de la République, des faits probables constituer des crimes contre le droit pénal : » contrefaçon, usage de la contrefaçon et dommages aux biens publics Les sommes soustraites s’élèvent à 529 746 090 FCFA.
A cet effet, la mission précise que « le Maire a accordé des permis de construire sans encaissement des frais afférents pour un montant de 7.574.000 FCFA « . Il ajoute que le conseiller municipal de Baguineda a utilisé une résolution irrégulière pour justifier des exonérations du paiement des taxes communales d’un montant de 307 052 000 FCFA. Et il poursuit que le maire Salia Diarra » a effectué un achat non comptabilisé pour un montant de 2 298. 640 FCFA « .
Quant au Bénéficiaire-Bénéficiaire, la BVG affirme avoir saisi irrégulièrement un crédit sans montant de 210.000 FCFA. Il indique également que le Revenue Manager » ne justifiait pas les timbres reçus d’un montant de 8 358 000 FCFA « . Ce même manager, reprend la mission, » n’a pas justifié des frais de délivrance de documents d’un montant de 3 544 600 FCFA « .
Ainsi, la mission BVG précise que le Revenue Manager n’a pas transféré les recettes perçues à hauteur de 2.068.850 FCFA. Enfin, il dira que cette recette administrateur » n’a pas justifié l’utilisation de formulaires de concession d’habitat rural d’un montant de 197 040 000 FCFA « .
Car Harouna Diarra, le sous-préfet de Kati à l’époque, est accusé de » complicité d’actes d’atteinte aux biens publics » Réprimande au Maire.
Continue !
Daouda SANGARE
Source : L’Indépendant