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Le Mali et l’Algérie affirment leur volonté de relancer un important accord de paix

Dans un communiqué publié jeudi, le Mali et l’Algérie ont affirmé leur volonté de relancer un accord de paix signé en 2015 entre les rebelles touaregs du nord du Mali et le gouvernement du pays, qui est aujourd’hui en panne, ce qui fait craindre une reprise des hostilités.
« Nous avons examiné de manière très précise et rigoureuse les conditions nécessaires pour parvenir à une relance effective et productive à travers un processus politique à l’abri des turbulences conjoncturelles », a déclaré Ahmed Attaf, chef de la diplomatie algérienne, à l’issue d’une visite à Bamako mercredi, où il s’est entretenu avec le chef de la junte, le colonel Assimi Gota, selon le communiqué de la présidence malienne. Il a également souligné une convergence de vues sur les méthodes, les approches et les objectifs de Bamako et d’Alger. Début avril, l’ancienne rébellion touareg du nord du Mali a déclaré qu' »il n’y a pas moyen de construire un avenir commun » avec Bamako. En décembre, le Mali a annoncé qu’il suspendait sa participation à la mise en œuvre de l’accord d’Alger de 2015. Cet accord de paix, qui comprend des mesures de décentralisation et l’intégration d’anciens rebelles dans l’armée nationale, a été très peu mis en œuvre. « C’est bien que le gouvernement ait pu le faire », a déclaré mercredi à l’AFP Ag Mohamed Almou, porte-parole de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), l’un des principaux groupes signataires. « La CMA ne sera jamais responsable ou complice de l’application sélective des dispositions de l’accord, encouragée par le silence complice de la médiation », a-t-il ajouté. Fin février, le président algérien avait rencontré les ex-rebelles maliens, qui lui avaient fait part de leurs attentes et de leurs priorités, et avaient élaboré des pistes pour « sortir de l’impasse et du statu quo actuel ». Contrairement aux Touaregs, les groupes djihadistes ont continué à lutter contre l’État malien, plongeant le pays dans une profonde crise politique et sécuritaire. Plusieurs attaques djihadistes ont frappé le Mali la semaine dernière, dont une svar dans le centre du pays qui a officiellement tué au moins dix civils et trois soldats.

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