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Le Mali parvient à mobiliser 30 milliards de FCFA sur le marché financier de l’UEMOA


C’est l’une des rares sorties réussies du Mali en ce début d’année difficile pour les pays de l’UEMOA sur le marché régional. Ce succès confirme la tendance à la reprise observée depuis le début du mois d’avril.

Le Mali a levé 30 milliards de francs CFA (50,2 millions de dollars) sur le marché des emprunts d’Etat de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) à travers une adjudication le 19 avril 2023. Ce premier succès arrive à point nommé pour Bamako, qui fait face à un manque d’appui budgétaire extérieur, couplé à un durcissement des conditions de financement dû au resserrement de la politique monétaire mondiale, qui a conduit à une augmentation du coût de financement.

Malgré la raréfaction des sources de financement, l’objectif du Mali était de mobiliser plus de 1 109 milliards de FCFA au cours de l’année.

Sept investisseurs de différents pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali et Sénégal) ont participé à cette opération, mais ce sont les investisseurs maliens qui ont le plus investi avec plus de 27 milliards de FCFA de titres achetés, soit 91% des titres vendus.

Depuis le début de l’année, le Trésor public malien a mobilisé un total cumulé de 157 milliards de FCFA par l’émission de 18 obligations, mais les remboursements ont déjà atteint 120 milliards de FCFA (intérêts et capital).

Malgré un environnement de resserrement monétaire caractérisé par la hausse des taux directeurs des banques centrales, le rendement moyen pondéré de cette mission est resté élevé par rapport aux autres pays de l’UE, atteignant 7,12 % pour les OAT à 182 jours, 7,51 % pour les OAT à 364 jours et 7,85 % pour les OAT à 3 ans.

Pour le deuxième trimestre, Bamako prévoit de lever 300 milliards de FCFA supplémentaires.

Malgré la crise sécuritaire, la croissance économique du Mali devrait dépasser 5 % en 2023 et 2024, grâce à une production agricole et aurifère robuste, selon le FMI, qui base ses prévisions sur la tenue d’élections en 2024, cruciales pour mobiliser les aides budgétaires extérieures et attirer les investissements étrangers.

Fiacre E. Kakpo

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