C’est au groupe scolaire Mamadou KONATE, à 7 heures, que le Premier ministre Abdoulaye MAIGA, a procédé au lancement de la rentrée scolaire 2022-2023. C’était en présence de Mme SIDIBE Dédéou OUSMANE, ministre de l’éducation nationale, et de plusieurs membres du gouvernement. Cependant, force est de constater que cette rentrée est partielle, car la synergie régionale de Kayes dit maintenir son mot d’ordre. Par ailleurs, on se rappelle que des milliers d’écoles étaient restées fermées dans les zones de conflit à cause d’insécurité et persistaient, dans la majorité des cas, de l’être encore ; privant ainsi des milliers d’enfants de leur droit à l’éducation.
Après la montée traditionnelle des couleurs, le premier ministre par intérim a tenu de remercié l’ensemble des partenaires de l’école qui s’évertuent, dit-il, jour et nuit à pacifier, l’espace scolaire.
Aussi, le remercié la synergie des enseignants signataires du 15 octobre, tout en sollicitant leur engagement et leur patriotisme afin que la nouvelle année soit une réussite.
Le PMi a souligné que c’est grâce à leur engagement que l’année scolaire 2021-2022 a été sauvée, notamment avec la suspension de leur revendication, à la suite des sanctions de la CEDEAO contre notre pays du Mali.
« Nous savons que vous avez des revendications et nous comprenons » at-il dit ; en ajoutant que les portes de tous les ministères leurs sont ouvertes pour traiter les différentes revendications, selon lui, de manières appropriées et en tenant compte des ressources disponibles.
Le PMi, avant de terminer, a annoncé que les doléances sont en cours d’examen.
Ainsi, indique-t-il, que la volonté du gouvernement est d’organiser une conférence sociale qui sera une occasion de traiter l’ensemble des revendications.
Le Ministre de l’éducation quant à elle, affirme que ladite rentrée est non seulement inclusive, mais aussi efficace ; car dit-elle, tous les acteurs de l’école sont présents pour le lancement de cette rentrée.
« Il n’y a pas un seul acteur de l’école qui n’est pas présent » – at-elle affirmé.
Ainsi, elle a remercié les enseignants qui ont renoncé aux revendications pour participer à cette ouverture officielle des classes.
Elle indique également, que c’est grâce à l’habillage de l’ensemble des autorités, que les revendications sont satisfaites à un niveau de satisfaction estimé à 75 %.
Aussi, elle a lancé un appel aux élèves, à être assidus, ponctuels ; afin qu’ils puissent assimiler les programmes, et que le niveau requis pour passer les examens soit attiint.
La délégation ministérielle a ensuite fait une visite au Jardin d’enfants Kassé KEITA et au groupe scolaire Notre Dame du Niger.
Par ailleurs, dans un poste sur sa page Facebook, M. Amadou COULIBALY, président du SYNEB, a souhaité une bonne rentrée scolaire aux écoliers, tout en profitant de l’occasion pour faire savoir qu’aucun compromis n’a d’abord entre eux et le gouvernement.
Toutefois, lorsque le gouvernement lance cette rentrée avec le souhait d’obtenir une année réussie ; la synergie régionale des enseignants de la région de Kayes, comme prévu, a décidé de boycotter cette rentrée. En effet, cette décision a été prise pour soutenir la Synergie de Kéniéba, dont le secteur est plongé dans une crise depuis les examens de baccalauréat derniers.
Rappelons que c’est lors de ces examens qu’un de leurs camarades a été jugé et conduit en prison, suite à un délit de fraude, dont ce dernier a été jugé coupable.
En plus de cela, la dénonce plusieurs comportements du DAE, dont son manque de collaboration avec les enseignants.
Par conséquent, la synergie exige une fois de plus le départ du DAE, dont elle se voit dans l’impossibilité, selon eux, de coopérer avec un responsable, dont le dessein est de nuire et de jeter le discrédit sur les enseignants.
PAR AMINA SISSOKO