La junte au pouvoir au Mali a mis en garde l’Algérie et certains partenaires internationaux contre les menaces qui pèsent sur un important accord de paix avec les groupes armés dans le nord du pays, dans une lettre obtenue par l’AFP mercredi.
L’un des hommes forts de la junte, le colonel major Ismal Wagu, accuse l’un des signataires, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), une alliance de groupes indépendantistes et autonomistes à dominante touareg, de violations répétées de l’accord d’Alger de 2015, dans une lettre datée du 24 février et adressée au ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra. Elle va jusqu’à remettre en cause les références de la médiation internationale qui soutient la mise en œuvre de cet accord. L’Algérie est le pays chef de file de cette médiation impliquant les Nations Unies, des organisations africaines et des partenaires étrangers. Le comportement de certains mouvements est un obstacle à la paix, a déclaré le ministre. Il a accusé la CMA de collusion de plus en plus évidente avec les groupes terroristes. Le gouvernement, tout en restant attaché à l’application intelligente de l’accord, rejettera automatiquement toute accusation qui le rendrait responsable des conséquences éventuelles de (sa) violation, a-t-il dit.
Tensions entre Alger et Bamako