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Mali : le groupe Al-Qada revendique l’assassinat du chef de cabinet du Gota

Un groupe djihadiste affilié à Al-Qada a revendiqué l’attaque de mardi contre le chef d’état-major du colonel Assimi Gota, président du gouvernement de transition dominé par l’armée au Mali, a déclaré vendredi le SITE Intelligence Group.

Le Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans (GSIM, ou Jnim selon son acronyme arabe) a déclaré être responsable de l’embuscade meurtrière près de la frontière avec la Mauritanie et a affirmé avoir tué Oumar Traor et deux soldats, et pris deux otages, selon son communiqué relayé par SITE, une organisation spécialisée dans l’étude des groupes extrémistes. Le GSIM a également revendiqué une autre attaque mercredi, tuant sept soldats dans une embuscade entre Sokolo et Farabougou, dans le centre du Mali. Selon SITE, trois de ses combattants ont été tués mercredi. L’armée malienne n’a pas confirmé l’incident. Mardi, la présidence malienne a annoncé la mort de quatre personnes dans une embuscade près de la ville de Nara, dans une région propice aux attaques djihadistes. La délégation des « Œuvres sociales du Président » était venue inspecter des puits pour les populations locales près de la ville de Nara, non loin de la forteresse de Wagadou, connue pour abriter des bases djihadistes. Un responsable administratif de la région a déclaré à l’AFP que « la mission n’avait pas d’escorte adéquate ». Le Mali est en proie à la propagation du djihadisme et à des violences de toutes sortes depuis que des rébellions ont éclaté dans le nord en 2012. Malgré la présence des forces internationales, la violence s’est étendue au centre du pays et aux pays voisins, le Burkina Faso et le Niger. Le génocide se propage vers le sud. L’insécurité va de pair avec une crise humanitaire et politique profonde. Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 ont poussé à la rupture de l’alliance militaire avec la France et ses partenaires en 2022 et se sont tournés vers la Russie. Les colonels au pouvoir se sont engagés, sous la pression internationale, à remettre le pays aux civils d’ici mars 2024.

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