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Mali : le ministre visite une ville contrôlée par d’anciens rebelles

Le ministre malien de la Réconciliation nationale Ismal Wagu s’est rendu vendredi dans une ville contrôlée par d’anciens rebelles touaregs dans le nord du Mali pour relancer l’accord de paix de 2015, a indiqué à l’AFP le gouvernorat de Kidal.

Depuis plusieurs mois, les relations entre Bamako et l’ex-rébellion sont tendues, menaçant l’accord de paix signé sous l’égide d’Alger en 2015. En décembre 2022, l’ex-rébellion a annoncé qu’elle suspendait sa participation à l’accord, avant de déclarer en avril qu' »il n’y a pas moyen de construire un avenir commun » avec Bamako. L’accord de paix, qui comprend des mesures de décentralisation et l’intégration des anciens rebelles dans l’armée nationale, a été très peu mis en œuvre. L’accord est extrêmement important. Le gouvernement malien est dans l’accord et (…) il fera tout pour que, dans le cadre de l’accord, nous puissions travailler ensemble et que nous puissions atteindre nos objectifs globaux », a déclaré le colonel-major Ismal Wagu devant le bataillon d’infanterie motorisée de Kidal, qui symbolise l’embryon de la nouvelle armée nationale reconstituée, née de l’accord de paix. « Indépendamment des difficultés que nous traversons ensemble, nous sommes conscients que nous devons nous donner la main pour aller vers la paix, le développement et la sécurité au profit de nos populations », a-t-il ajouté dans une déclaration relayée à l’AFP par des journalistes sur place. La délégation ministérielle a rencontré à huis clos les chefs des principaux groupes armés touaregs du gouvernorat de Kidal, ville stratégique du nord du Mali sous leur contrôle. Alghabass ag Intallah, chef de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), principale alliance d’anciens rebelles du nord, a appelé le gouvernement et les mouvements signataires à faire des concessions réciproques pour relancer l’accord de paix, selon une source dans le gouvernorat. Contrairement aux Touaregs, les groupes djihadistes ont continué à lutter contre l’Etat malien, plongeant le pays dans une profonde crise politique et sécuritaire. sd-mk-kt-amt/emp

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