Mali-Météo appelle à l’engagement – Info-Matin

Notre pays, à travers Mali-Météo, a célébré hier, jeudi 23 mars, la journée mondiale de la météorologie. Il s’agissait d’une conférence-débat sur le thème :  » L’avenir du temps, du climat et de l’eau à travers les générations « . La cérémonie était présidée par le Directeur Général de Mali-Météo, Djibrila A MAIGA ; en présence du Directeur Adjoint, TANDIA Fanta TRAORÉ ; du représentant de l’ASECNA ; des retraités de Mali-Météo…

Dans son discours introductif, le Directeur de Mali-Météo a rappelé que chaque année, le 23 mars, la communauté internationale célèbre la Journée mondiale de la météorologie dont l’objectif est de sensibiliser, d’informer et de mettre en lumière le rôle que jouent les services météorologiques dans le développement.
Selon lui, les accidents et les catastrophes ont prouvé que le système météorologique n’a pas de frontières.
« Un phénomène météorologique observé aujourd’hui à Kayes peut se reproduire à Gao », a-t-il expliqué, avant d’ajouter qu’il est nécessaire d’organiser l’observation pour transmettre l’information.
« L’échange se faisait autrefois par télégraphe et c’est pour cela que la météo et les télécommunications s’entendent très bien. Il faut des centaines d’observations météorologiques pour montrer que le climat change réellement et que les températures augmentent. Il faut donc apprendre à s’adapter », a déclaré le directeur de Mali-Météo.
Selon lui, le Secrétaire général de l’ONU a estimé qu’il y a beaucoup de dégâts causés par les phénomènes de changement climatique. Par conséquent, il a appelé à des stratégies pour que chaque être humain sur la planète dispose d’informations météorologiques.
Le Directeur général a insisté sur le fait que les informations météorologiques doivent être utilisées et que les fournisseurs de ces informations doivent travailler pour s’assurer que tout le monde dispose d’informations en temps voulu.

Le thème de la journée a été disséqué par la directrice adjointe de Mali-Météo, TANDIA Fanta TRAORÉ. Au début de sa présentation, elle a souligné que la météorologie a toujours été un sujet d’intérêt et le restera toujours.
Elle a déclaré que le temps, le climat et l’eau ne connaissaient pas de frontières et que chacun devait contribuer à leur préservation.
Selon Mme TANDIA Fanta TRAORÉ, le climat a déjà changé, mais c’est la vitesse du changement qui est préoccupante.
Comme conséquences du changement climatique, elle a cité le réchauffement de la planète, les inondations, la fréquence d’événements météorologiques extrêmes autrefois rares, l’élévation du niveau de la mer, les pénuries alimentaires, les mouvements massifs de population…
Elle a longuement parlé de l’effet de serre et des gaz à effet de serre. Selon elle, l’effet de serre « piège » l’énergie dans l’atmosphère.
L’effet de serre est un phénomène naturel qui permet la vie sur Terre. Sans lui, il ferait -18°C sur terre. On peut comparer le fonctionnement de l’effet de serre à celui d’une couverture. Plus il y a de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, plus la température est élevée. L’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre intensifie l’effet de serre et provoque le réchauffement climatique », a expliqué TANDIA Fanta TRAORÉ.
Selon elle, les politiques et les promesses actuelles sont insuffisantes pour atteindre l’objectif de neutralité carbone et limiter le réchauffement climatique à moins de 1,5 degré Celsius.
Pour elle, limiter le réchauffement climatique est un choix de société qui nécessite une sortie rapide des énergies fossiles.
Le changement doit se faire à toutes les échelles. Attention au triangle de l’inaction. Chacun doit agir dans sa sphère personnelle ou professionnelle », a déclaré TANDIA Fanta TRAORÉ.
En conclusion, elle a appelé à éviter le triangle de l’inaction. Notre temps est fou, notre climat est incontrôlable, la qualité de notre eau diminue. Et chaque engagement est important », a-t-elle déclaré.

PAR MODIBO KONÉ