Mali : un casque bleu tué, huit blessés graves lors d’une attaque dans le nord du pays
Un casque bleu a été tué et huit autres grièvement blessés vendredi lors d’une attaque dans le nord du Mali, un pays en proie à la propagation du djihadisme et d’autres violences, a indiqué la mission de l’ONU au Mali (Minusma).
Une patrouille « a été la cible d’une attaque complexe » près de Ber, dans la région de Tombouctou, où elle a heurté une mine avant d’essuyer des tirs, a indiqué la Minusma sur Twitter et dans un communiqué. « Un casque bleu a été tué et huit autres ont été grièvement blessés », a-t-il ajouté. Les soldats de la paix faisaient partie du contingent burkinabé, a indiqué un responsable de l’ONU. Le chef de la MINUS « condamne fermement cet acte contre notre patrouille ». « Cette perte tragique nous rappelle les risques auxquels nos soldats de la paix sont confrontés lorsqu’ils travaillent sans relâche pour apporter la stabilité et la paix au peuple malien », a-t-il déclaré dans le communiqué. La France, ancienne puissance coloniale, a condamné l’attaque « avec la plus grande fermeté ». « La France déplore la multiplication des attaques contre la Minusma et les restrictions à sa liberté de mouvement », a ajouté le ministre français des affaires étrangères dans un communiqué. « Les responsables de cette attaque doivent être identifiés et interpellés », a-t-il ajouté, rendant « hommage au rôle des Casques bleus qui protègent la population au péril de leur vie ». Depuis 2012, le Mali est en proie à une crise sécuritaire profondément enracinée qui a commencé dans le nord et s’est étendue au centre du pays et aux pays voisins, le Burkina Faso et le Niger. Le pays est en proie à des atrocités commises par des groupes armés affiliés à Al-Qada et à l’État islamique, ainsi qu’à des violences perpétrées par des groupes d’autodéfense, des bandits et même des forces régulières. La Minusma, qui compte quelque 12 000 soldats déployés, est une cible de choix pour les djihadistes, qui s’en prennent à la présence étrangère et aux symboles de l’État. Depuis sa création en 2013, 186 de ses membres sont morts dans des actes hostiles. C’est la mission de l’ONU qui a subi le plus de pertes dans le monde ces dernières années.