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Mali-UN : Forte mobilisation contre la MINUSMA prévue

Les Maliens de tout le pays se préparent à se mobiliser contre la MINUSMA et la désorganisation des groupes armés à Kidal. En effet, ces derniers jours, plusieurs organisations de la société civile ont exprimé leur mécontentement quant à la position de la MINUSMA dans la résolution de la crise sécuritaire. A l’heure où la population se réjouit de la réhabilitation de l’armée nationale, les Maliens ont été choqués d’entendre une femme malienne accuser les soldats maliens de tous les crimes lors de la dernière réunion de l’ONU sur la situation au Mali.

Pour de nombreux Maliens, l’ONU, à travers la MINUSMA, est engagée dans une campagne de diabolisation du peuple malien. Les prétendues exactions mentionnées par l’ONU ont pour seul but de contrer les efforts des FAMA dans la lutte contre les groupes terroristes. Ce que les Maliens ne veulent pas entendre, c’est accuser l’armée d’actions contre la population civile, qui est la cible des groupes terroristes. Par conséquent, les Maliens considèrent la MINUSMA comme une organisation au service de puissances étrangères qui ne veulent pas d’une présence russe au Mali.

Incidemment, c’est l’ONU elle-même qui a envoyé une délégation pour parler aux groupes armés à Kidal mardi dernier 2023. Une fois de plus, ces anciens groupes rebelles qui refusent de désarmer ont accusé l’armée de se procurer des armes auprès de la Russie. En termes clairs, les mouvements de l’Azawad s’opposent à la présence des Russes, qu’ils accusent de commettre des exactions contre la population. Les anciens rebelles ont pris des décisions qui ont indigné de nombreux Maliens lors de cette rencontre entre eux et la délégation de l’ONU.

Ce qui ne passe pas dans l’opinion nationale, c’est que la CMA a entamé une campagne visant à saper les institutions de la transition. Se cachant derrière la médiation internationale, les anciens rebelles ne veulent plus considérer le colonel Assimi comme chef d’État. Un diplomate français a profité de la réunion pour dire que les Touaregs ne devaient parler qu’aux nouvelles autorités maliennes. Il est clair que les pays étrangers s’ingèrent dans les affaires intérieures du pays.

Dans ce contexte, des pays européens comme l’Allemagne affirment que si les élections sont reportées de quatre ou cinq ans, il n’y aura aucune raison de poursuivre leur participation. Le nouveau ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, affirme que les soldats de son pays sont incapables d’accomplir leur mission tant qu’ils ne peuvent pas quitter leur camp, ou simplement se déplacer vers une zone restreinte, en raison de l’interdiction des drones. Il a déclaré que la mission est une perte de temps et d’argent, surtout pour les soldats qui mettent leur vie en danger loin de leur famille et de leurs amis.

Le nouveau ministre allemand de la Défense a exprimé des réserves quant à la capacité des forces allemandes à honorer leurs engagements envers la Mission de stabilisation des Nations unies au Mali (MINUSMA), qui fait face à une grave crise multidimensionnelle depuis 2012. Il a déclaré que la présence des forces de son pays au Mali jusqu’en mai 2024 était conditionnée à leur capacité à remplir la mission et à l’organisation d’élections dans le pays en février 2024, un engagement pris par l’armée de rendre le pouvoir aux civils.

Pour les Maliens, le but de toute cette agitation des anciens rebelles et de l’ONU est de planifier le retrait des militaires du pouvoir. Mais la population est déterminée à faire échouer le plan des puissances étrangères qui lui sont hostiles. La survie même de la MINUSMA est en jeu. Désormais, le peuple utilisera toute son énergie pour mettre fin à la mission de paix. Les prochains jours seront décisifs pour cette mobilisation, qui durera jusqu’au départ des casques bleus, de plus en plus impatients.

Soumala Diarra

Source : LE PAYS

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