Le Secrétaire général adjoint de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, a rencontré le Premier ministre du Mali à Bamako vendredi pour « jeter les bases d’une nouvelle coopération » après le retrait des forces de maintien de la paix de l’ONU du Mali d’ici la fin 2023, a indiqué le bureau du Premier ministre dans un communiqué samedi.
La Mission des Nations unies au Mali (Minusma), déployée depuis 2013, a commencé à se retirer de ce pays en proie aux djihadistes après que le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé fin juin d’y mettre fin immédiatement, à la demande de la junte qui devrait prendre le pouvoir par la force en 2020. Le retrait de quelque 11.600 soldats et 1.500 policiers de dizaines de nationalités est prévu jusqu’au 31 décembre. Cette nouvelle coopération, explique le sous-secrétaire général (chargé des opérations de paix), se fera avec l’accord et le soutien des autorités maliennes. L’objectif est de mieux comprendre les attentes de la population malienne et d’adapter les solutions possibles », explique le communiqué de presse. Certaines actions de l’ONU pourront se poursuivre, « notamment en ce qui concerne les questions humanitaires, techniques et financières ». Après des mois de dégradation continue des relations, les colonels aux commandes à Bamako ont finalement pris leurs distances avec la Minusma en 2023, après avoir fait de même avec leur allié militaire français en 2022 et s’être tournés vers la Russie. La MINUSMA et les autorités maliennes ont affirmé leur volonté de coopérer pour assurer le désengagement de la mission onusienne dans les meilleures conditions possibles et dans les délais convenus. La Minusma a récemment quitté les camps de Ber, Goundam et Ogossagou et les a remis aux autorités maliennes.