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Manque de fiabilité du système technique de contrôle (STC) du Mali : lorsqu’une seule famille décide du sort de plus de 22 millions de personnes, le système de contrôle du Mali n’est plus fiable.

Depuis plusieurs mois, des voix s’élèvent pour attirer l’attention des plus hautes autorités sur la question du contrôle technique. Il s’agit d’une question de sécurité nationale, car la vie de plus de 22 millions de Maliens en dépend.

Depuis 1996, le contrôle technique est singulièrement chargé par une seule famille qui décide du sort de 22 millions de Maliens en matière de sécurité routière. Selon des sources bien informées, compte tenu de la difficulté d’embaucher des jeunes diplômés au Mali, cette famille exerce une tyrannie sur ses employés à travers la mauvaise gestion et le non-paiement des salaires.

Ceci explique le conflit permanent entre le syndicat et la direction qui veut se débarrasser des anciens pour mieux gérer les nouveaux. Selon nos sources, les travailleurs sont traités avec mépris, souvent rendus responsables des résultats des inspections. C’est pourquoi, nous dit une source, ils sont toujours soit à l’inspection du travail, soit au tribunal du travail, et font donc l’objet d’un harcèlement judiciaire. Et nous ajoutons que, face à cette situation latente, la Direction générale des transports avait demandé au contrôle technique de faire une évaluation de la situation, ce qui n’a apparemment pas été fait puisque le rapport n’a jamais été publié.

En réponse à la question sur le manque de fiabilité des contrôles, nos sources sont formelles : les quatre lignes de Sogoniko datant de 2007 sont maintenant en service avec des pièces produites localement. Il est donc impossible d’avoir des résultats fiables. Dans tout le district de Bamako, il n’y a qu’une seule machine pour effectuer le contrôle technique des véhicules lourds. Ils ajoutent que les cinq autres centres (Sgou, Sikasso, Mopti, Kayes, Kanadjiguila) ne sont pas à jour en termes de calibrage. Donc, même là, il est impossible d’avoir des mesures fiables sans cette mise à jour. Il a ajouté qu’il y a une sorte de tricherie des usagers sur la sécurité routière. A cet effet, les autorités de transition sont désormais appelées à opérer un changement radical dans ce secteur qui tue chaque jour de paisibles citoyens. Car améliorer ce secteur, c’est améliorer la sécurité routière.

Boubacar Patao

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