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MINUSMA : le Mali opte pour un retrait coordonné, ordonné et sûr !

Au milieu de la semaine dernière, les médias sociaux ont été inondés d’informations concernant la vente aux enchères de véhicules blindés appartenant aux contingents de la MINUSMA dans son camp de la ville de Kidal. Bien qu’un message sur la page Twitter de la mission de l’ONU ait ensuite démenti ces informations, de nombreux Maliens restent sceptiques quant aux liens de la MINUSMA avec les groupes armés dans le nord. Entre-temps, le gouvernement malien a tenu une séance de travail le mardi 11 juillet avec une équipe de la MINUSMA dirigée par El-Ghassim WANE, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et chef de la MINUSMA, afin de travailler ensemble sur les conditions d’un retrait coordonné, ordonné et sûr de la MINUSMA du Mali dans les délais prévus.

La vidéo qui a circulé sur les médias sociaux ces derniers jours était très claire. Elle montrait une file de véhicules blindés de la MINUSMA dans un espace public, avec le commentaire qu’une vente aux enchères était organisée à Kidal. Cette information n’a fait qu’accroître la suspicion des Maliens à l’égard de cette mission de l’ONU, accusée à plusieurs reprises d’entretenir des liens dangereux avec les groupes armés du Nord. Dans l’imaginaire populaire, il ne faisait aucun doute qu’après l’incident impliquant le commandant sénégalais d’un contingent de la MINUSMA, il y avait une tentative de fournir des armes aux groupes armés de Kidal sous le couvert d’une vente aux enchères. Pour couper court à cette nouvelle, les responsables de la Minusma ont rapidement publié un démenti sur leur page Twitter. Avant d’expliquer qu’il s’agissait d’une fausse rumeur. Et que : la Minusma ne vend pas de véhicules blindés. Qu’il s’agit de l’œuvre de quelques individus qui ont filmé et photographié des véhicules blindés endommagés et inutilisables dans l’atelier. Le même communiqué de presse précise que ces véhicules ne faisaient pas partie des objets (déchets) mis en adjudication. Les règles de l’ONU n’autorisent pas la vente ou le don de véhicules blindés.

Dans le même ordre d’idées, le gouvernement de transition, sous la direction du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, accompagné du ministre d’État, du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et de douze membres du gouvernement, a tenu une séance de travail le mardi 11 juillet 2023 avec une équipe de la MINUSMA dirigée par El-Ghassim WANE, représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, chef de la MINUSMA. La réunion s’est concentrée sur une seule question : le retrait coordonné, ordonné et sûr de la MINUSMA du Mali dans les délais impartis, conformément à la résolution 2690 du Conseil de sécurité des Nations unies,

A la lumière d’un compte-rendu de cette réunion sur la page du MAECI, il apparaît que : pour une gestion holistique du processus de retrait, les deux parties ont convenu d’établir des groupes de travail conjoints. Pour sa part, le gouvernement a mis en place des mécanismes spécifiques, à savoir un groupe de travail chargé d’évaluer l’impact socio-économique du retrait de la MINUSMA et d’assurer le maintien des services sociaux de base, et une cellule de crise pour gérer les situations d’urgence. Compte tenu de l’importance de la question de l’évaluation de l’impact du retrait, ce groupe de travail sera placé sous la direction du Ministre d’Etat, du Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, du Ministre de l’Economie et des Finances, et du Ministre de l’Entreprenariat National, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle.

Au nom du gouvernement, le ministre Diop a rassuré l’assistance sur les mesures prises et réitéré l’engagement du Mali à jouer pleinement son rôle dans la région, dans un esprit de coopération, afin que le processus de retrait de la MINUSMA au 31 décembre 2023 soit une réussite totale, selon le compte-rendu du Bureau d’information et de presse/MAECI.

En ce qui concerne le processus de retrait, dans un autre Tweet le 14 juillet, la MINUSMA a assuré qu’elle coordonnerait ses activités de retrait d’ici le 31 décembre. Que cela se poursuivrait conformément aux dates de départ annoncées. Ces calendriers, distillés sur les médias sociaux, définissent un plan de départ des contingents d’Agueloc (30 septembre) aux contingents de Bamako-Senou (15 décembre). Ce qui laisse penser qu’il n’y a pas de zone d’ombre dans le processus de retrait de la Minusma du territoire malien. On dit qu’il vaut mieux partir sans rien demander de plus que de rester en se demandant à quel moment on pourra partir.

Moustapha Diawara

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