Aller au contenu

Orange-Mali/Moov Africa Malitel- Réseau de téléphonie mobile grand public : Arrêt crucial de la Cour suprême le 13 mars Plus de 210 000 emplois directs et indirects menacés

Flashback. Après moult querelles et allers-retours, la Cour d’appel a condamné en novembre 2021 les deux grands opérateurs de téléphonie mobile à verser 177 milliards de francs CFA à une association de consommateurs, dont 53 milliards pour Moov Africa Malitel et le reste pour Orange-Mali.

Orange-Mali et Moov Africa Malitel ont ainsi été lourdement condamnés pour avoir taxé le répondant. Ceci n’est pas sans rappeler les procès de première instance, à l’issue desquels l’affaire a été classée sans suite et l’association a retiré sa plainte.

Et puis, voilà ! Quelques années plus tard, les deux parties, usant de stratagèmes, ont réussi à remettre l’affaire sur la table, alors que toutes les expertises, y compris celles de l’Union internationale des télécommunications (UIT), avaient disculpé les opérateurs de téléphonie mobile, pointant du doigt une mauvaise interprétation de la directive émise par le chien de garde mondial des télécommunications, le Mobile Telephony Consumers Network.

Le Premier ministre Choguel Kokalla Maga, qui était également président de l’Autorité de régulation des télécommunications, des postes et télécommunications du Mali (AMRTP), et l’un de ses successeurs, Cheick Sidy Mohamed Nimaga, pour ne citer qu’eux, avaient confirmé noir sur blanc que la recommandation de l’UIT sur la messagerie vocale n’était pas obligatoire au Mali et s’appliquait plutôt au niveau international.

Hélas ! C’est sans compter la pugnacité de ceux qui attendent souvent que les alouettes tombent du ciel. En d’autres termes, nous ne connaissons pas les motivations de ceux qui ont tenté de réveiller le chat qui dort, mais une chose est sûre : nous nous dirigeons vers le début du siècle qui risque de ne jamais laisser de traces au Mali.

En effet, toute condamnation des deux opérateurs ne serait pas sans conséquences immédiates sur l’économie nationale et l’équilibre social du pays. Où trouveront-ils la somme astronomique de 177 milliards de francs CFA, si ce n’est en leur demandant de fermer boutique. Or, les deux entreprises concernées représentent 210.000 emplois directs et indirects.

Elles versent environ 200 milliards de francs CFA par an au Trésor public au titre des impôts. Sans compter les importants investissements en équipements et infrastructures pour assurer le confort des clients.

En tant qu’entreprise citoyenne, elle participe également aux œuvres sociales, au développement et à la promotion du sport par le biais de parrainages avec presque toutes les fédérations sportives du pays. Et l’association de consommateurs ? Rien de commun avec ces véritables agents de développement et de croissance partagée.

Et comme dit l’autre, il vaut mieux avoir affaire à Dieu qu’à ses saints.

El hadj A. B. HAIDARA

Source : Aujourdhui-Mali

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *