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Pacification du nord du Mali : l’accord de paix d’Alger est-il toujours d’actualité ?

Le Mali et l’Algérie ont confirmé jeudi 27 avril dans un communiqué leur volonté de relancer l’accord de paix conclu en 2015 à Alger entre le gouvernement malien et l’ex-rébellion touareg du nord du Mali.

Nous avons examiné de manière très précise et rigoureuse les conditions nécessaires pour parvenir à une relance efficace et productive à travers un processus politique à l’abri des turbulences conjoncturelles, a déclaré le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, à l’issue d’un entretien à Bamako avec le président de la transition et chef de la junte malienne, le colonel Assimi Gota, selon la présidence malienne.
En décembre 2022, le Mali avait annoncé qu’il suspendait sa participation à la mise en œuvre de l’accord d’Alger de 2015, qui prévoyait des mesures de décentralisation et l’intégration d’anciens rebelles dans l’armée nationale, mais qui n’avait pas eu d’effet concret sur le terrain.

Fin février 2023, le président algérien a rencontré les anciens rebelles maliens, qui ont exprimé leurs attentes et leurs priorités et élaboré des pistes pour sortir de l’impasse et du statu quo actuels, mais un mois plus tard, l’ancienne rébellion touareg du nord du Mali a déclaré qu’il n’y avait pas moyen de construire un avenir commun avec Bamako.

En effet, la plupart des Maliens sont convaincus que la médiation algérienne ne produira aucun résultat positif tangible sur le terrain et ne conduira certainement pas à la sécurisation du pays, étant donné que de nombreux dirigeants des groupes armés opérant au Mali sont des Algériens.

Contrairement aux Touaregs, les groupes djihadistes ont continué à lutter contre l’État malien. Plusieurs attaques djihadistes ont frappé le Mali la semaine dernière, dont une svar dans le centre du pays qui a officiellement tué au moins dix civils et trois soldats.

L’armée malienne a affirmé lundi avoir arrêté 12 terroristes lors d’une opération dans le nord-est du pays, où se sont retranchés des djihadistes du groupe État islamique, mais les rebelles touaregs ont affirmé qu’il s’agissait de leurs propres hommes.

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