Après une vaste campagne contre la société malienne Aro Campany d’Ibrahima Diawara, qui gère l’opération induite par la pluie depuis 2009, ils ont finalement retiré le programme des mains de ce digne fils du pays, qui le faisait honnêtement pour le bien du peuple malien.
Depuis le début de l’hiver, les plaintes se multiplient dans les médias, sur les réseaux sociaux et dans les bistrots. Les Maliens se plaignent du manque de pluie, sans savoir quel est le secret de l’abondance des pluies depuis toutes ces années.
Le programme de pluies provoquées au Mali a été initié par l’ancien Président, feu Amadou Toumani Tour, suite au déficit pluviométrique que connaissait le Mali.
Le programme a été géré de 2006 à 2008 par une société américaine qui a facturé 5 millions de dollars (3 milliards de francs CFA) pour chaque programme de cinq mois.
C’est alors que le jeune opérateur Diawara profite d’une audience pour expliquer au Président ATT que le programme peut être réalisé à moindre coût, 50 % de moins.
La société américaine a facturé la mobilisation de deux avions des Etats-Unis. Et après le programme, ils ont ramené les avions aux États-Unis. Cela a porté le coût du programme à 3 milliards de FCFA. Sur les conseils de M. Diawara, le gouvernement a décidé de lancer un appel d’offres pour l’achat de deux avions, mais sur la base d’un préfinancement. Le contrat a été attribué à la société malienne Aro.
A travers ce contrat, de 2009 à 2021, l’Etat a dépensé près de 18 milliards de francs CFA.
Au lieu de dépenser 3 milliards de francs CFA, le gouvernement a dépensé un peu plus d’un milliard de francs CFA. Mais en réalité, avec la TVA et tout ce qui va avec, la société Mali Aro n’a reçu que 1,5 milliard de francs CFA. Et elle a passé 12 mois sans recevoir un seul franc.
Malgré tout, certaines personnes ont estimé qu’il était impératif qu’elles participent elles aussi à cette affaire. Ils ont donc tout simplement organisé une campagne médiatique en 2021, dans le mouvement Mali Kura, pour dire qu’il fallait arrêter l’opération. Dans ce contexte, Diawara s’est vu signifier à la fin de l’année 2021 que son contrat ne serait pas renouvelé. C’était une violation flagrante des clauses du contrat. Mais Diawara n’a jamais voulu en faire une affaire et n’a même pas voulu que la presse en soit informée.
Dernièrement, après avoir constaté le déficit pluviométrique, de nombreux Maliens se sont interrogés sur l’opportunité de poursuivre l’opération.
Oui, elle continue. Mais maintenant c’est l’armée de l’air qui est chargée d’exécuter le contrat, alors qu’elle ne dispose pas des outils nécessaires pour faire ce type de travail.
Collecter des nuages dans le ciel, les semer et les bombarder pour les transformer en pluie est un travail qui demande une certaine expérience que l’armée de l’air malienne a acquise en 12 ans de pratique.
Alors, aujourd’hui, force est de constater que les mauvaises prévisions de pluie y sont pour beaucoup.
Quoi qu’il en soit, il faudra quelques années à l’armée de l’air pour se doter du matériel adéquat pour cette opération, ainsi que de personnel expérimenté.
Entre-temps, Ibrahima Diawara est lui-même devenu agriculteur avec sa nouvelle société, Diazon. Mais il le fait différemment, sans rien attendre de la pluie.
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Source : LA DIFFERENCE