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Processus de paix au Mali : une mission de « bons offices » rencontre les groupes armés signataires de l’accord à Kidal


Une mission de bons offices a séjourné à Kidal hier, mercredi 1er février 2023, pour contribuer à la relance du processus de paix au Mali. La mission de bons offices est composée d’Ambassadeurs et de Diplomates accrédités au Mali par la Médiation Internationale au Mali, le Conseil de Sécurité des Nations Unies et le Comité de Suivi de l’Accord de Paix et de Réconciliation du Mali issu des pourparlers d’Alger. La délégation a rencontré des dirigeants de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), dont son président Alghabass Ag Intalla. Selon les informations, à l’issue de la réunion, la CMA insiste toujours pour organiser une réunion d’urgence dans un lieu neutre sur la faisabilité de l’accord d’Alger.

Pour rappel, depuis décembre dernier, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) avait demandé à l’Algérie et aux autres médiateurs internationaux impliqués dans la mise en œuvre de l’Accord d’Alger de 2015 pour la paix au Mali de tenir une « réunion d’urgence » dans un « lieu neutre ». La Coordination des mouvements de l’Azawad a justifié cette demande par « la nécessité d’un examen décisif de la faisabilité de l’accord signé en 2015 ».

La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) dénonce « la violation avérée de l’Accord de Paix, que les raisons soient événementielles ou subtilement planifiées, et s’inquiète à juste titre des conséquences inévitablement dommageables pour l’ensemble du processus ».

« Mesuré à l’aune de l’importance de cet Accord pour un retour définitif et durable à la paix au Mali, il est regrettable de constater que 7 ans après sa signature, il souffre incontestablement de l’absence d’engagements effectifs de la part de deux parties cruciales pour sa mise en œuvre, à savoir les gouvernements successifs du Mali, la Médiation et la Communauté internationale, garants de sa pleine application », explique la CMA.

« Concernant l’Accord de Paix et de Réconciliation, issu du processus d’Alger, je tiens à réitérer ici l’engagement du Gouvernement à poursuivre sa mise en œuvre diligente, car nous restons convaincus qu’il s’agit de la voie essentielle pour une stabilité durable au Mali. Je peux vous assurer que des progrès indéniables ont été réalisés, notamment dans le cadre du processus accéléré de DDR avec l’intégration dans les forces de défense et de sécurité nationales de 1 718 anciens combattants de la CMA, de la Plateforme et de l’Inclusivité », a déclaré le 27 janvier à l’ONU le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop.

M. K. Diakité

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