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Projet de constitution finalisée au Mali : le PARENA se dissocie de tout projet de constitution non consensuelle

Le projet de nouvelle constitution du Mali divise l’opinion nationale. Le Parti de la renaissance nationale (PARENA), dans un communiqué parvenu à notre rédaction le samedi 4 mars 2023, a pris une nouvelle position sur la question. Le parti au tablier blanc a décidé de se désolidariser de toute démarche visant l’adoption d’un projet non consensuel. Selon Tibil Dram et ses camarades, les autorités doivent concentrer les énergies du peuple sur la sécurisation du territoire et le renforcement de la cohésion nationale, afin d’organiser dans les meilleures conditions les élections qui consacreront l’égalité constitutionnelle.

Dans son communiqué, le PARENA indique que le comité directeur du parti a publié le 13 novembre 2022 un mémorandum sur le projet de constitution préparé par un comité d’experts désigné par le Président de la Transition. Le document indique que le projet porte en lui les germes de nouvelles dissensions et controverses, et qu’il codifie les impulsions issues de la personnalisation excessive du pouvoir. Le PARENA a plaidé pour son abandon en l’absence d’un consensus national et du respect des conditions énoncées à l’article 118 de la Constitution du 25 février 1992. Selon le PARENA, l’analyse du projet finalisé de Constitution permet au parti de conclure qu’il continue à diviser le pays et que le fossé se creuse entre des pans entiers du peuple, de la société civile et des cercles politiques d’opinions différentes.

Par conséquent, le PARENA a décidé de se dissocier de toute démarche visant à l’adoption d’un projet non consensuel ou consensuel. Le PARENA a également exhorté les autorités à concentrer les énergies de la population sur la sécurité du territoire et le renforcement de la cohésion nationale, afin d’organiser dans les meilleures conditions les élections qui consacrent l’égalité constitutionnelle.

Pour rappel, en novembre dernier, dans un mémorandum sur le projet de Constitution, le PARENA recommandait l’abandon du projet sans consensus national. A ce jour, il n’y a ni Président de la République, ni député à l’Assemblée nationale, et des zones entières du pays échappent encore au contrôle de l’Etat. Ce projet de Constitution porte en lui les germes de nouvelles dissensions et controverses. Dans les circonstances difficiles que traverse le Mali, les acteurs publics maliens (autorités de transition, partis politiques et société civile) doivent tout mettre en œuvre pour éviter de nouvelles divisions qui pourraient affaiblir davantage le pays. Seul un consensus permettra d’envisager, dans les circonstances actuelles, les conditions d’une révision constitutionnelle et a fortiori l’élaboration d’une nouvelle constitution. Le consensus pourrait être recherché et trouvé dans le cadre d’un Conseil national du dialogue politique (CNDP) à mettre en place. En l’absence d’un consensus national, le PARENA recommande l’abandon du projet en attendant la réunion et la réalisation des conditions prévues à l’article 118 de la Constitution du 25 février 1992, explique le PARENA dans son document.

Madiassa Kaba Diakit

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