L’Association des femmes leaders et du développement durable (AFLED) a organisé un atelier de formation le mercredi 17 mai 2023 au Mémorial Modibo Keta pour diffuser le projet de Constitution auprès des jeunes.
A l’issue des Assises Nationales de la Refondation (ANR), le peuple malien a décidé que la Constitution de 1992 ayant montré ses limites, il fallait procéder à l’adoption d’une nouvelle Constitution.
Les autorités de transition ont donc proposé un projet de nouvelle constitution à soumettre au référendum du 18 juin. Pour obtenir le soutien du peuple, il est essentiel que chaque citoyen (urbain ou rural) s’approprie le contenu du texte de base. L’AFLED ne veut pas rester en marge de cette action de refondation et propose de visualiser ce que pourrait être la contribution et le positionnement des jeunes, en particulier celui des conseils de jeunes dans les six communes de Bamako et pour la diffusion du projet de constitution.
Cet atelier vise à diffuser le projet de nouvelle Constitution auprès des jeunes des six communes du district de Bamako, sur les changements apportés à la Constitution de 1992, à les familiariser avec le texte et enfin à savoir comment transmettre l’information aux différentes communautés de manière appropriée.
Mamadou Coulibaly, ancien ministre et président de la commission de rédaction de la nouvelle Constitution, était l’expert chargé d’expliquer le contenu du projet de Constitution au cours de l’atelier.
M. Coulibaly a rappelé que le Mali a connu trois grandes constitutions, celle de 1960, celle de 1974 et celle de 1992. Cette dernière révision est un texte qui vient à point nommé, a-t-il dit.
Selon Coulibaly, la constitution est le texte suprême qui organise le fonctionnement de l’Etat à travers ses institutions. Les règles fondamentales de fonctionnement s’y trouvent. Les détails sont contenus dans les lois organiques et les lois ordinaires.
Mais il faut noter que cette Constitution ne peut pas tout prévoir pour l’organisation de l’État, a-t-il dit, mais elle donne les orientations générales pour le bon fonctionnement de l’État.
Notre expert a brièvement expliqué aux jeunes les différents chapitres du projet de Constitution. La Constitution est structurée comme suit : il y a un préambule qui explique la nature fondamentale de l’État ; il y a les pouvoirs qui sont organisés comme suit : le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire. Il y a aussi des institutions comme le Conseil économique, social, environnemental et culturel ; l’organisation du territoire qui repose sur deux principes : le principe hiérarchique et le principe fiduciaire ; la prise en compte des autorités traditionnelles et de la légitimité ; l’unité africaine ; les traités et accords internationaux ; la volée de révision constitutionnelle, parce que c’est un texte évolutif ; et les dispositions spéciales, transitoires et finales qui y figurent », explique-t-il.
Coulibaly a conclu son propos en soulignant qu’il y a beaucoup d’innovations dans cette nouvelle Constitution par rapport à celle de 1992. Et le seul objectif de cette nouvelle Constitution est l’unité nationale, a-t-il dit.
Les jeunes qui ont écouté attentivement la présentation ont tous promis de diffuser à leur tour ce qu’ils ont appris dans leurs différentes communautés.
Zenabou Fofana