Modibo Kouyat dit Ngu n’est plus ! Il s’est éteint en France après plus de 20 ans. Sa dépouille est attendue ce vendredi à Bamako. Nous publions la chronique consacrée à cet ancien joueur. N Mdina Coura, époux et père de quatre enfants, Modibo Kouyat dit Ngu, qui vivait en France depuis 2011, est le héros de cette semaine de la rubrique Que sont-ils devenus ? Son surnom Ngu (fer à repasser en français) n’a rien à voir avec le football. Il était très petit et très sain, et marchait en claquant des pieds. Son frère aîné pensait qu’il avait des pieds de fer. Tout est parti de là, et le surnom de Ngu ne l’a jamais quitté depuis. Modibo Kouyat, milieu de terrain polyvalent à forte poitrine, avait un physique imposant. Il était très intelligent dans le jeu et pouvait parfois jouer offensivement, en donnant de bons ballons ou en orbitant autour de ses coéquipiers. Il savait dribbler, ce qui le mettait en bonne position pour aller dans la direction souhaitée. Ses qualités techniques étaient le secret de sa capacité à jouer en tant que milieu de terrain défensif. Tout cela a fait de lui un maillon essentiel des différents milieux de terrain dans lesquels il a évolué, notamment au Stade malien de Bamako, au Djoliba et en équipe nationale. Ngu nageait sur les résultats positifs de son équipe et l’empêchait de prendre l’eau. Aujourd’hui, de nombreux supporters sont nostalgiques de ses gestes de diversion, surtout lorsqu’il sentait qu’il avait ce qu’il fallait pour assommer l’adversaire. Il a rejoint l’équipe nationale dès son plus jeune âge et ne l’a quittée que lorsqu’il est parti pour l’Algérie en 1996. Considéré comme le commando du groupe, le sélectionneur des Aigles, Kidian Diallo, lui confiait des missions spéciales pour neutraliser les adversaires les plus coriaces. En un mot, Modibo Kouyat dit Ngu était un joueur dont la forme dépendait de sa volonté et du jeu. Il est notre héros de la semaine, pour enrichir encore le tableau de chasse de la rubrique Que lui est-il arrivé ? Pourquoi a-t-il quitté le Stade Malien pour le Djoliba ? Comment a-t-il perdu la Can-2002 qu’il visait ? Qu’est-il devenu après sa retraite du football ? Les réponses à toutes ces questions sont données ci-dessous.
Les Lions de l’Atlas marocain accueillent les Aigles du Mali le 23 avril 1989, avant la Coupe d’Afrique des Nations (Can-1990). L’objectif était de gagner les matches à domicile et d’entretenir l’esprit de rédemption après la déception d’un an plus tôt lors de la Can organisée par le Maroc. Hélas ! Les Aigles leur barrent la route. Après un match nul et vierge à Bamako, Seydou Diarra, dit Platini, réplique au but marocain et offre la qualification au Mali.
Ce rappel n’a pour but que de trouver le passage vers un homme qui a joué l’un des plus beaux matches de sa vie ce jour-là. Il s’agit de Modibo Kouyat dit Ngu. L’envoyé spécial de Radio-Mali, Mamadou Kaloga, parle ensuite de trois joueurs héroïques du match : Seydou Diarra dit Platini, Boubacar Sanogo et Ngu.
Ce dernier, surtout, a brillamment rempli la mission que lui avait confiée le staff technique pour empêcher Aziz Bouderballa de briller. Personne ne sait comment Modibo Kouyat, dit Negu, a réussi à neutraliser celui qui était craint par toutes les équipes africaines à l’époque. L’homme lui-même affirme que c’est le résultat d’un engagement. Sa détermination face à une star comme Bouderballa a été la clé de la victoire des Aigles.
Un autre match auquel notre héros du jour a participé est le match aller du championnat national entre Djoliba et le Stade Malien de Bamako en 1995. Une fois de plus, Ngu a contribué à la chute de son ancien club, par sa vivacité, sa mobilité au milieu de terrain et surtout par ce but retentissant qui a scellé le sort des Blancs. A l’époque, on disait que l’action du joueur avait fait s’évanouir un supporter et qu’il ne s’en était jamais remis. Vrai ou faux ? A l’époque, étant étudiant diplômé, le virus de la presse ne nous avait pas encore piqués au point de vérifier une telle rumeur.
Ngu a été formé au Stade Malien de Bamako dès la catégorie junior au début de la saison 1984-1985, et son transfert au Djoliba en 1994-1995 a été une surprise pour plusieurs raisons. Son transfert au Djoliba en 1994-1995 a surpris pour plusieurs raisons. Il était un titulaire indiscutable et était bien connu du club. Cependant, il affirme que d’autres détails expliquent sa décision de quitter son club formateur.
Après avoir demandé une amélioration de ses conditions de vie, il n’a pas reçu de réponse favorable. Et lorsque les dirigeants du Gibban s’en sont aperçus, ils ont saisi l’occasion. L’actrice n’hésite pas à faire ses valises et à rejoindre la famille rouge. Et contrairement à ce que l’on pensait à l’époque, son départ du Stade n’était en rien un signe de divorce. Il s’agit simplement d’un choix à faire à un moment crucial de sa carrière.
Ngu était connu pour son endurance et son engagement permanent, mais il n’a passé qu’une saison dans le marais djolibiste. Mais s’il a remporté trois Coupes du Mali et trois championnats avec le Stade malien, son passage au Djoliba n’a donné lieu à aucun trophée.
En 1996, il part pour l’Algérie et signe un contrat de trois ans (1996-1999) avec le SEC Constantine, une ville du nord-est du pays.
Pripties
Après cette aventure algérienne, il retourne au Mali. Seulement pour reprendre les négociations avec le Djoliba en attendant un contrat pour les EAU qui, finalement, ne s’est pas concrétisé. Quelle en est la raison ? L’équipe voulait aussi un autre joueur malien, Cheick Sidatt Sanogo dit Botjo. Ce dernier, retenu par le sélectionneur national, Christian Sarramagna, n’a pas pu se déplacer pour négocier un éventuel contrat.
Cette fausse note oblige notre héros à partir pour la Grèce. Il a déclaré qu’il avait été décidé au niveau du staff technique des Aigles que pour être sélectionné pour la Coupe du Monde de la FIFA 2002, il devait jouer en Europe.
Comment se passe la suite ? Modibo Kouyat répond : J’ai été informé des nouvelles exigences de la Fédération par rapport à la Coupe du Monde 2002. Je devais donc me mettre dans un état d’esprit héroïque pour ne pas manquer ce grand événement que notre pays allait organiser pour la première fois. Je suis donc parti en Grèce le 27 août 2001, pour disputer la Coupe d’Athènes. Franchement, je n’ai pas eu de chance.
Les négociations contractuelles et mon acclimatation ont pris du temps. Ces deux facteurs ont affecté mes chances de participer à la Coupe du monde 2002.
Le présentateur n’a pas eu le temps de s’adonner à certaines choses. Le temps était compté, l’exigence du peuple malien et des pouvoirs publics pour une meilleure performance des Aigles était de plus en plus forte. Bref, j’ai raté la Coupe du monde 2002. Je suis resté au club jusqu’en 2005, date à laquelle j’ai décidé de me retirer du haut niveau. Les conditions salariales n’étaient plus encourageantes. Je me suis contenté des clubs amateurs tout en travaillant pour joindre les deux bouts.
En 2011, Ngu se rend en France pour s’installer définitivement avec sa famille.
Dans la vie, il aime partager, être humain et déteste la négativité et l’hypocrisie.
Aujourdhui-Mali N206 du 6 mars 2020
O. Roger
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Source : Aujourdhui-Mali