Retrait de la Minusma _ Le Mali et l’ONU conviennent de dispositions pratiques

Le gouvernement et la mission de l’ONU ont exprimé leur volonté de travailler ensemble pour assurer le bon déroulement de ce processus de six mois. L’objectif est d’assurer la mise en œuvre rapide de la résolution du Conseil de sécurité.

Initier le processus de retrait conformément aux dispositions de la résolution 2690 des Nations Unies, qui met fin au mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Dans ce contexte, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a eu hier un entretien individuel avec le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali et chef de la MINUSMA, El-Ghassim Wane, dans les locaux de son département. A l’issue de cette rencontre, les deux personnalités ont participé à une séance de travail avec leurs proches collaborateurs. La hiérarchie militaire était également présente.

A l’issue de la discussion, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a précisé qu’il s’agissait d’une première réunion à la demande de la MINUSMA, afin que les deux parties puissent se rencontrer pour voir ce qu’il y a lieu de faire, compte tenu des délais très courts. Pour Abdoulaye Diop, il faut commencer à travailler ensemble pour mettre en place tous les mécanismes et accords nécessaires à ce retrait. « C’est un premier échange qui nous a permis de voir toutes les tâches et activités à faire, mais aussi les responsabilités à attribuer ici et là », a-t-il déclaré. Le ministre Diop a également reconnu qu’il y a énormément de choses à faire en peu de temps. Cela nécessitera, selon lui, une mobilisation de nos équipes pour pouvoir répondre rapidement. « Nous avons eu un échange cordial entre les deux parties et nous nous sommes mis d’accord sur le travail à faire et le calendrier que nous devons élaborer immédiatement pour réaliser ce retrait à l’échéance du 31 décembre 2023 », s’est félicité le chef du département en charge des Affaires étrangères.
Abdoulaye Diop a indiqué qu’il s’agit aussi de travailler dans le cadre d’un certain nombre de mécanismes existants. A cet égard, il a indiqué qu’il existe une commission mixte entre la Minusma et le gouvernement qui se réunira dans les 48 heures pour commencer à travailler. Aujourd’hui, a promis le chef de la diplomatie malienne, le gouvernement tiendra sa première consultation. Le ministre Diop a également noté qu’il y a beaucoup de bonne volonté de la part de la Minusma et du gouvernement. « Nous sommes conscients de ce qui est contenu dans la résolution, mais aussi des directives de nos plus hautes autorités pour que le Mali joue pleinement son rôle dans les délais », a-t-il déclaré. Il a ajouté que notre pays reste membre des Nations Unies, dont les agences, les fonds et les programmes resteront au Mali. Et ils continueront à travailler avec notre pays pour le bien du peuple malien », a ajouté le ministre Diop.
Pour sa part, le chef de la Minusma a déclaré qu’il appartenait à son organisation, ainsi qu’à ses partenaires maliens, d’œuvrer pour une mise en œuvre rapide de la résolution. « Cette première réunion illustre la forte volonté d’aller vite et de respecter les échéances fixées », a souligné El-Ghassim Wane. Il a reconnu que la mise en œuvre du plan de retrait dans les délais impartis nécessitera un travail considérable. « Pour cela, « nous devrons travailler en étroite collaboration », a déclaré le diplomate onusien, qui a indiqué que la réunion a permis aux deux parties de se mettre d’accord sur les mécanismes à mettre en place pour faciliter la mise en œuvre de la décision. « La Minusma et l’ONU sont déterminées à faire en sorte que ce plan de retrait soit mis en œuvre dans les délais convenus. Pour ce faire, nous aurons besoin du soutien et de l’appui du gouvernement malien », a-t-il déclaré.

Bembablin DOUMBIA