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Retrait de la Minusma : le processus avance à la satisfaction de l’ONU et du Mali

Les deux parties sont satisfaites de la manière dont le plan de retrait et le calendrier ont été élaborés. Le gouvernement malien et l’ONU s’engagent à maintenir cette dynamique afin d’assurer un désengagement ordonné de la mission de l’ONU dans les délais prévus.

Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, qui s’est rendu au Mali vendredi, a exprimé sa satisfaction quant au déroulement du retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

Cette déclaration a été faite à l’issue d’une réunion avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, dans les locaux de son ministère. La séance de travail avec la délégation de l’ONU faisait partie des consultations régulières tenues après l’adoption de la résolution 2690 sanctionnant le retrait de la Minusma.

Après un tête-à-tête entre les deux hautes personnalités, les deux équipes se sont retrouvées à huis clos pendant quelques heures avant de tenir une conférence de presse commune. Jean-Pierre Lacroix a profité de ces échanges avec la presse pour dire que la discussion qu’il a eue avec le ministre Abdoulaye Diop et d’autres membres du gouvernement a été très utile. Elle nous a permis de constater que nos objectifs sont partagés », s’est-il félicité.

Le premier de ces objectifs, à savoir des retraits coordonnés dans les délais fixés, a été atteint. Jusqu’à présent, les retraits se sont déroulés dans les délais prévus et aussi dans des conditions satisfaisantes, même s’il y a eu quelques incidents lors du retrait de Ber’, a reconnu Jean-Pierre Lacroix, qui a insisté sur la nécessité de poursuivre cette dynamique, en soulignant la convergence de vues avec la partie malienne lors des consultations régulières.

Le diplomate onusien a également évoqué les discussions en cours sur la poursuite des activités de l’ONU après le retrait de la Minusma. A cet égard, il a déclaré que l’ONU attend des autorités maliennes qu’elles expriment pleinement leurs attentes dans divers domaines, notamment dans les domaines politique et humanitaire. Jean-Pierre Lacroix a souhaité que ce processus se poursuive dans un esprit de concertation, de transparence et de confiance mutuelle, afin que l’ONU reste au service du Mali et du peuple malien.RETRAIT COORDONNÉ, ORDONNÉ ET DISCURREE- Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a souligné que le plan et le calendrier de retrait, tels qu’ils ont été élaborés, se déroulent normalement, soulignant que les équipes travaillent dans un bon état d’esprit. Selon Abdoulaye Diop, la retraite en cours se déroule bien. Il a réitéré la disponibilité des autorités maliennes à travailler et à coopérer avec l’équipe de la MINUSMA pour fournir toute l’assistance nécessaire.

Comme nous l’avons dit, ce retrait ne peut être un succès que s’il est coordonné avec les autorités maliennes. L’ONU souhaite que le retrait soit coordonné, ordonné et sûr, et la partie malienne s’y engage également », a-t-il expliqué. En ce qui concerne le transfert des droits de passage et des camps à notre État, le ministre Diop nous a assuré que les choses se déroulaient normalement.

Nous avons eu le transfert d’Ogossagou, de Goundam et de Ber. Tout s’est bien passé », a-t-il déclaré. Les incidents qui se sont produits dans la région de Ber sont l’œuvre de groupes terroristes qui voulaient empêcher cette opération, mais malgré cela, elle s’est bien déroulée, a rappelé le chef de la diplomatie malienne, tout en déplorant la perte de nos soldats.

Concernant la suite du processus, le ministre Diop a indiqué que le gouvernement attend le transfert des autres camps. Nous sommes en train de tirer les leçons des premières phases, afin de nous préparer à entrer dans la deuxième phase’, a annoncé Abdoulaye Diop, qui a indiqué que notre Etat pourra de plus en plus assumer son rôle d’Etat souverain, dans le but d’assurer la sécurité de tous ses citoyens. Il a insisté sur le fait que dans le processus de réoccupation ou d’occupation de ces camps, le Mali n’est pas engagé dans un acte de belligérance à l’égard de qui que ce soit.

En ce qui concerne les mouvements signataires, le ministre Diop a promis que le gouvernement continuerait à travailler avec eux pour créer un environnement pacifique et sécurisé. Abdoulaye Diop a appelé les membres de ces mouvements à comprendre le processus en cours, qui aidera à apporter la sécurité à tous. Selon lui, cela ne remet pas en cause notre engagement en faveur de la paix. C’est pourquoi il les a exhortés à ne pas entraver ce processus de sécurisation et de reprise en main de notre pays.
Souleymane SIDIBE

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