Le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergey LAVROV, entame aujourd’hui une visite de 48 heures dans notre pays dans le cadre du renforcement de la coopération entre nos deux Etats qui entretiennent des relations depuis plusieurs décennies. C’est la première fois qu’un ministre russe des Affaires étrangères se rend au Mali, dans un contexte où Moscou est résolument engagé aux côtés de notre pays dans la lutte contre le terrorisme.
Après l’Afrique du Sud, l’Eswatini et l’Angola, entre autres, le chef de la diplomatie russe, Sergei Lavrov, accompagné d’une importante délégation est attendu aujourd’hui à Bamako pour une visite de coopération de deux jours. Cette mission s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre Moscou et le continent africain, où certains États demandent sa coopération dans la lutte contre le terrorisme, comme le Mali.
« Cette visite de haut niveau s’inscrit dans le cadre du choix politique fait par le gouvernement de transition d’élargir et de diversifier les partenariats stratégiques, conformément aux grands principes qui guident désormais l’action publique au Mali », peut-on lire dans la note du ministère des Affaires étrangères annonçant la visite.
A cet égard, la ferme volonté des deux chefs d’Etat malien et russe de donner une nouvelle dynamique aux relations d’amitié et de coopération bilatérale, avec un accent particulier sur le renforcement du partenariat dans les domaines prioritaires, notamment la défense et la sécurité, ainsi que la coopération économique, commerciale et culturelle, indique le communiqué.
Parmi les domaines de coopération, des efforts ont été faits dans le domaine militaire depuis les premiers jours de l’indépendance de notre pays, avec la formation de soldats maliens et l’achat d’équipements militaires.
Cependant, cet axe s’est encore renforcé avec l’arrivée des jeunes officiers au pouvoir, qui n’ont pas hésité à signer un accord de coopération militaire avec la Russie. Bien que cet accord s’inscrive dans le cadre du rapprochement entre Moscou et Bamako, il est perçu négativement par les pays occidentaux.
Par conséquent, il existe un fort désaccord entre le Mali et certains de ses partenaires, dont la France. Ce dernier accuse le Kremlin de fournir des mercenaires à la transition malienne, par le biais de la société de sécurité privée Wagner, pour l’aider à combattre les terroristes. Cette accusation est toujours démentie par le gouvernement. Selon le gouvernement, les Russes sur le terrain sont des instructeurs.
Au-delà de cet accord, depuis 2021, le gouvernement a acheté de nombreux équipements militaires, notamment des hélicoptères et des avions de combat à son allié, la Russie, dans le cadre de la lutte contre les terroristes opérant dans différentes régions du pays.
Cette visite servira également à renforcer le dialogue politique de haut niveau entre les deux pays et à renouveler leur engagement mutuel à consolider le partenariat stratégique pour la paix, la sécurité et le développement.
Par conséquent, le programme de la visite de deux jours comprend une réunion bilatérale entre les deux ministres, suivie d’une session de travail élargie aux deux délégations et se terminant par une conférence de presse. Puis, un déjeuner de travail et une audience avec le Président de la Transition, Assimi GOITA, concluront cette mission du chef de la diplomatie russe à l’invitation de son collègue malien, Abdoulaye DIOP.
PAR SIKOU BAH