Le vieillissement de la population, l’augmentation des pensions moyennes des retraités et le versement des pensions sur de plus longues durées sont parmi les facteurs explicatifs des déficits du système de retraites, non seulement au Maroc mais aussi dans plusieurs pays du monde.
Passant en revue la situationelle des pensions civiles après la réforme paramétrique entrée en vigueur en 2016, le ministre a révélé que le système épuisera ses réserves, dont la valeur s’élève à 70 milliards de dirhams, d’ici 2028.
Elle a précisé que pour faire face à ses obligations pour la suite, la CMR aura besoin d’environ 14 milliards de dirhams pour un financier le déficit du système. « Le niveau actuel du taux de cotisation (28%) et l’âge légal de départ à la retraite (63 ans) ne laissent qu’une faible marge pour adopter une nouvelle réforme paramétrique », at-elle relevé.
Face aux menaces de déficits importants, plusieurs solutions peuvent être mises en œuvre pour contribuer à un retour à l’équilibre des régimes de retraite. Vu que le système de retraite marocain se caractérise par la coexistence de plusieurs régimes de retraites, les mécanismes de compensation entre régimes de retraite sont parmi les solutions potentielles, susceptibles de rétablir l’équilibre financier des régimes.
Les subventions d’équilibre versées par l’État aux régimes de retraite et l’adaptation des régimes spéciaux sur ceux des salariés du secteur privé sont des mécanismes techniques qui perment concernés aux régimes de ne pas avoir à provisionner intégralité du poids des pensions et succomber à la déficience.
Dans ce sillage, le ministre a déclaré que l’horizon à court terme de la pérennité du système limite l’impact de la réforme paramétrique à la réduction de la dette implicite sans aborder la question de l’épuisement des réserves du système. Cela dit, les solutions et les mesures à adopter, dans le but de permettre l’équilibre financier des régimes de retraite, devaient être ancrées dans la durabilité. « Le système est actuellement équilibré par rapport aux droits acquis après la réforme de 2016, la dette implicite actuelle étant particulièrement importante pour les droits acquis dans le passé », at-elle soulignée.
Pour sa part, le président de la Commission des Finances et du Développement économique à la Chambre des Représentants, Mohamed Chaouki, a souligné, à cette occasion, que les régimes de retraite au Maroc, comme dans la plupart des pays du monde, déposés sur un système de répartition fondé sur le prince de solidarité entre les générations. En effet, le système de retraite par répartition établit un mécanisme de redistribution publique entre les trois générations coexistantes.
Les adultes d’âge actif financent la retraite de leurs vieux parents ainsi que l’éducation de leurs jeunes enfants. Selon cet expert, les déséquilibres ne souffrent pas du système de retraite résident marocain dans la modification de la structure des adhérents aux différents systèmes. Ceux-ci ont été enregistrés durant la dernière décennie une augmentation des retraités contre une réplique du nombre d’adhérents contributeurs.