Le Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole « Samir » appelle à une reprise urgente du service dans cette raffinerie, et à déterminer les responsabilités des opérateurs quant à la constitution d’un stock stratégique en prévision de toute rupture ou perturbation d ‘approvisionnement en carburants. Le Front, et pour faire des contrepoids à la flambée sans précédent des prix des carburants au niveau international, recommande également un retour à la réglementation des prix des carburants au titre des prérogatives accordées au Chef du gouvernement par la loi sur la liberté des prix et la concours.
Dans un communiqué en date du 1er avril, le Front tient à préciser que la justice marocaine a rendu des jugements définitifs aux différents degrés de juridiction, relatifs à la liquidation judiciaire de la Ssamir (par le Tribunal de commerce de Casablanca en date du 21 mars 2016, la Cour d’appel de commerce de Casablanca en date du 1er juin 2016 et la Cour de cassation en date du 19 septembre 2018) et que le Tribunal de commerce cherche un repreneur de cette raffinerie afin de couvrir ses Dettes combinées (dont 80 % appartiennent à l’État), de sauvegarder les emplois et de préserver l’intérêt général en maintenant ce site de raffinage et de stockage du pétrole. Dans son communiqué, le Front pour la sauvegarde de la Samir considère que les démarches du Tribunal de commerce ne peuvent aboutir que si le gouvernement fait preuve de bonne volonté et clarifie ses politiques concernant l’avenir des industries de raffinage du pétrole au Maroc.
À cet égard, le Front appelle le gouvernement à faire preuve d’une neutralité positive et à soumettre une demande au nom de l’État marocain pour l’acquisition de la Samir. Cette acquisition par l’État n’est pas interdite par la loi et représente la solution la plus efficace pour préserver les intérêts suprêmes du Maroc, souligne-t-on. Il est à noter que le porteparole du gouvernement, Mustapha Baïtas, et en réponse à une question sur la possibilité d’exploiter la capacité de stockage de la Samir, avait déclaré que « le gouvernement va interagir avec le dossier de la Samir à la lumière des verdicts rendus par les autorités judiciaires en charge de ce dossier ».