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Après la relance industrielle, cap vers la montée en qualité

Traditionnellement, favoriser la croissance a été considéré comme le meilleur moyen de créer des opportunités d’emploi et d’élever le niveau de vie. À l’heure actuelle, les directives politiques et commerciales commencent à voir cela dans un autre sens : en préparant au mieux les citoyens pour naviguer dans le monde du travail, les entreprises peuvent plus stimuler efficacement leur croissance économique et leur développement.

Intervenant lors de la conférence tenue jeudi 19 mai 2022 à Casablanca, le ministre a mis en avant la particularité du contexte mondial actuel, qui constitue un défi mais aussi une opportunité, manifeste la nécessité d’attirer les investisseurs en se trouvant en place les conditions nécessaires pour renforcer la compétitivité du Maroc.

Une croissance économique future adaptée sur les compétences

Le leadership joue un rôle clé dans la croissance économique durable car il implique d’offrir des opportunités de croissance et de développement progressif. Par conséquent, un bon leadership devient un aspect visible à travers, par exemple, une infrastructure bien développée et la capacité d’un pays à fournir des équipements de base, en particulier aux jeunes, qui sont « de plus en plus nombreux à choisir de travailler à l’étranger », expliquent les ministres.

Des efforts supplémentaires devraient être déployés par les différents partenaires pour les gains des entreprises afin qu’elles soient capables de réinvestir, à-il ajouté, notant que le tissu industriel doit fournir des emplois qui correspondent aux potentiels et aux formations des jeunes.

Des stratégies entrepreneuriales non adaptées ?

Afin de transformer avec succès le tissu industriel marocain, le secteur a besoin de dirigeants répondants au niveau national et régional, qui s’engagent à relancer la renaissance économique tout en adaptant leurs stratégies au contexte actuel.

Dans ce sens, Mezzour a fait valoir qu’outre la formulation de politiques favorables au secteur manufacturier, notre pays a besoin de dirigeants qui croient dans la conduite de l’industrialisation vers l’innovation. « Il faut que les investisseurs marocains fassent confiance aux stratégies de leur pays, en particulier dans le domaine de l’mobilier dont la rentabilité a baissé les dix dernières années », précise-t-il, ajoutant que l’accélération industrielle n’est pas seulement une question de connaissance mais également de volontariat.

Pour sa part, Farida Jirari, directrice générale de l’Association pour le Progrès des Dirigeants, a affirmé que « les longues périodes de confinement et de restrictions n’ont pas empêché l’association de continuer sa mission de fournisseur d’idées nouvelles, d’ approches innovantes et d’expériences utiles pour le dirigeant et l’entreprise en période de turbulence », ajoutant que durant les deux dernières années, l’APD a tenu plus de 80 rencontres virtuelles et présentielles afin d’accompagner les dirigeants durant cette période.

« Souveraineté industrielle, politique de substitution aux importations, stratégie de décarbonation, transformation numérique du secteur du commerce… son positionnement comme puissant hub industriel et commercial dépendant de l’Afrique et de l’Europe », à affirmé Jirari, notant que le Maroc a pu regagner le rythme avant la pandémie en multipliant les activités économiques sans pour autant en sacrifier la qualité.

Grâce au Plan d’Accélération Industrielle (PAI) 2014-2020, puis le Plan de Relance Industrielle 2021-2023, la stratégie d’industrialisation qui repose sur une approche de substitution des importations dans laquelle le gouvernement fournit à la fois un soutien direct et une protection tarifaire à l’industrie, le secteur industriel marocain connaît un tournant décisif, à l’instar du modèle de la Corée du Sud ici, depuis cinquante ans, grimpe quatre à quatre l’échelle du développement économique.

Cette vision ambitieuse mise en lumière par le ministre suppose ainsi de se borner à importer l’essentiel, un objectif qui s’avère difficile vu le contexte actuel qui exige un renforcement des stocks stratégiques.

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