Par circulaire en date du lundi 27 février 2023, l’Administration des Douanes et des Droits Indirects (ADII) a communiqué l’entrée en vigueur de nouvelles restrictions quantitatives à l’exportation de légumineuses séchées, décortiquées, décortiquées ou cassées, faisant savoir qu’à partir de maintenant ces denrées alimentaires soient soumises à une licence d’exportation.
La circulaire renvoie donc à la position tarifaire 0713 qui fixe les conditions d’exportation et d’importation, notamment des pois, pois chiches, fèves, fèves et lentilles.
Cette disposition arrive, selon la même source, alors qu’une ordonnance du ministre de l’industrie et du commerce est en cours de publication au Bulletin officiel pour compléter l’ordonnance no.
Bien que ces nouvelles restrictions à l’exportation de légumineuses s’inscrivent dans un contexte particulier, caractérisé par des inquiétudes croissantes face à une nouvelle vague de hausses de prix affectant notamment les légumineuses, cette décision elle-même suscite des craintes chez les exportateurs pour de futurs liens commerciaux entre producteurs locaux et entreprises importatrices. « Au lieu de baisser les prix de ces denrées, cette décision pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les exportateurs qui ont longtemps fait un travail de longue haleine pour promouvoir les produits marocains à l’étranger », lance Hassan Sentissi, président de l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX), avant ajoutant : « Nos partenaires ont aussi des clients. S’ils ne reçoivent pas les commandes à temps, ils risquent de prendre du recul par rapport à nos produits, ce qui aura un impact direct sur la chaîne d’approvisionnement et donc sur le volume de production de légumineuses au Maroc ».
Ces nouvelles restrictions mises en place ne plaisent certainement pas aux producteurs locaux qui préfèrent, selon l’expert en économie Mehdi Ferrouhi, envoyer leurs produits à l’exportation, ce qui leur rapporte plus de revenus que le marché local.
Si cette mesure reste « inefficace », aux yeux de notre expert, pour relever le défi lié à la stabilité des prix, « le contexte actuel nécessite de trouver de nouvelles alternatives capables de favoriser la stabilité des prix au niveau national mais aussi de sauver les enjeux pour les exportateurs et les importateurs ». , c’est-à-dire le fait d’opter pour une gestion rationnelle du stock, tenant compte des besoins du marché local et des exportations, le temps que le produit en question soit à nouveau disponible en quantité suffisante ».