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« La politique culturelle est une nécessité dans tout processus de développement »

Après avoir fait état des carences et carences du secteur culturel, le Chef du Gouvernement a annoncé une série de mesures que l’Exécutif entend mettre en œuvre pour promouvoir ce secteur.
En réponse à une question centrale sur « le rayonnement culturel national et le soutien aux économies culturelles », lors de la session mensuelle des questions orales adressées au chef du gouvernement à la Chambre des représentants, il a précisé que « la matérialisation d’une citoyenneté complète et l’achèvement de la construction de l’État-providence sur les plans social, civique et des droits de l’homme ne dépendent pas seulement de l’évolution de la société et de son développement économique, mais surtout d’une vision culturelle et de l’investissement dans la diversité culturelle dont le Royaume regorge tant pour en faire une richesse nationale sur laquelle fonder durablement notre existence collective et notre avenir.

Tout en insistant, à cet égard, sur l’importance d’une politique culturelle dans chaque société, le chef du gouvernement a indiqué que la constitution marocaine met l’accent sur le caractère prioritaire de la dimension culturelle fondée sur la diversité des affluents et des appartenances qui forment l’identité nationale. du pays.

La diversité culturelle comme moteur de développement

Il faut noter que cette diversité culturelle est le produit de l’évolution historique de l’Etat marocain et aussi de sa proximité géographique avec l’Europe et son ouverture sur le Grand Sahara, l’Afrique et l’Orient arabe (Mashreq), ainsi que le mélange des civilisations avec d’autres cultures qui ont grandement favorisé cette interférence culturelle et linguistique et cette diversité ethnique (Amzighs, Arabes, Sahraouis, Andalous Maures, Africains, Musulmans et Juifs).
Il a également souligné que la politique culturelle est une nécessité essentielle dans tout processus de développement, soulignant l’importance de la culture en termes d’éducation sociale des citoyens, en plus de ses contributions économiques et de développement à travers l’investissement dans le capital immatériel qui génère une augmentation des avantages matériels à la fois dans le secteur du tourisme et par des investissements extérieurs et la création d’entreprises nationales.

Cela pourrait favoriser l’augmentation des entrées de devises et la création de nouveaux emplois, reconstituer la trésorerie de l’État et contribuer à la richesse nationale, a-t-il dit, avant d’ajouter que le capital immatériel ne peut être une source de capital matériel sans une nouvelle vision définissant de nouvelles politiques publiques culturelles favorables à production et commercialisation à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

Sur ce registre, Akhannouch a souligné la justesse des conclusions du rapport sur le modèle de développement, plébiscité par les Marocains, car ledit rapport fait de la promotion du champ culturel un choix stratégique et un levier d’ouverture, de dialogue, de cohésion ainsi qu’un défi d’une importance cruciale pour le développement économique et la consolidation de la souveraineté, outre le fait que les conclusions du rapport invoquent que la culture marocaine est un levier multidimensionnel en faveur de la prospérité économique, de la cohésion sociale, du « soft power » dans le domaine géopolitique, une source de croissance, d’investissements et d’emplois et aussi pour une plus grande proximité avec les collectivités locales et le respect des attentes locales.

Après avoir constaté « l’évolution significative des politiques et autres mesures en faveur de la valorisation du capital culturel au cours des deux dernières décennies », il a néanmoins noté qu’« il subsiste des lacunes auxquelles le gouvernement est appelé à remédier, notamment au niveau institutionnel et organisationnel ». niveaux, en plus du déploiement d’efforts pour renforcer la convergence des politiques sectorielles fondées sur l’évocation de la mémoire collective afin de converger vers une politique publique efficace et complémentaire, notamment dans le domaine des économies culturelles.

C’est pourquoi, le programme gouvernemental, conscient de ce déficit, travaille à la définition d’une politique culturelle inclusive capable d’agir comme un levier en faveur du développement et de la création d’emplois, ainsi que de la valorisation de toutes les formes d’activités artistiques et expression culturelle., a-t-il assuré, précisant que l’objectif est « de préserver l’identité nationale et de consolider l’attachement aux valeurs nationales à travers l’amélioration des institutions culturelles publiques, leur proximité avec les usagers et l’amélioration de leurs services, ainsi que la création d’institutions projets de structures culturelles, la promotion des productions culturelles nationales dans le cadre de la consécration des valeurs de la diversité, ainsi que la nécessité de lever des subventions publiques pour promouvoir la création au niveau international et mieux la protéger de la concurrence.

Le Chef du Gouvernement n’a pas manqué de rappeler que le Maroc, grâce à la clairvoyance de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a été le théâtre de nombreuses initiatives pionnières dans le domaine culturel, dont la création de la Fondation des Musées Nationaux (FNM) qui promeut une gestion moderne et inclusive capable de faire des musées des espaces publics attractifs, contribuant ainsi à une meilleure découverte de la culture sous toutes ses formes et dans ses dimensions nationales et internationales. Une success story sans égale dans le champ culturel national grâce à la Haute Secours Royale, saluée.

Sur ce point également, Akhannouch a jugé inapproprié de parler d’une politique culturelle efficace, génératrice de richesses matérielles sans l’associer au système éducatif, soulignant la détermination de son gouvernement à promouvoir le champ culturel et son attractivité, à démocratiser la culture et à relancer son économique, en appui à la promotion des valeurs et des fondements du projet culturel national au sein du système éducatif.

A cet égard, il a particulièrement insisté sur l’intégration de la culture dans toutes les écoles, dans tous les cycles combinés, afin de faire du système éducatif un tremplin pour promouvoir l’unité culturelle et de faire de l’école une plateforme essentielle destinée à inculquer les premières leçons aux élèves. en suscitant leur curiosité pour leur histoire, leur identité nationale, la diversité culturelle de leur pays mais aussi l’ouverture, la communication et l’innovation.

Tout en notant que la réhabilitation des institutions culturelles publiques nécessite la mobilisation de toutes les institutions concernées au niveau local, provincial et régional en vue de leur capacité à atteindre les objectifs fixés dans les politiques gouvernementales dans ce registre, il informe qu’il est donc nécessaire renforcer leurs compétences managériales et leur fournir tous les moyens nécessaires à l’accomplissement de cette mission.

Et de conclure qu’en raison des budgets modestes réservés à la culture, le moment est venu de réfléchir aux moyens de diversifier les sources de financement public et privé au niveau local, afin de favoriser une véritable intégration culturelle des jeunes. , créer des opportunités d’emploi et promouvoir également les professions liées à toutes les formes d’expression culturelle.

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