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La qualité des soins reste en deçà des standards internationaux (CESE)

Lors d’un séminaire de restitution, organisé par le CESE pour présenter les conclusions de son avis « Comment remédier à la situation préoccupante du secteur des soins médicaux d’urgence au Maroc ? », M. Chami a indiqué, dans son discours d’ouverture, que la qualité des soins médicaux d’urgence ne répond pas aux normes internationales, malgré les efforts déployés par les autorités de santé publique au cours des deux dernières décennies pour remédier aux lacunes accumulées.

A cet égard, le président du CESE a souligné la faible coordination entre les services de la protection civile, les centres hospitalo-universitaires (CHU), les collectivités territoriales, les cliniques privées et les hôpitaux à but non lucratif, ajoutant le manque d’organisation des services d’assistance médicale d’urgence (SAMU) qui restent méconnus. , non ouvert au secteur hospitalier privé, introuvable dans trois régions et qui souffre de ressources humaines et de moyens logistiques insuffisants.

Elle a également déploré les carences des secteurs public et privé du transport sanitaire, qui peuvent parfois aggraver l’état des malades et des blessés, notant l’absence de normes obligatoires pour les deux secteurs sur les installations, les équipements et les mécanismes de régulation des services d’urgence médicale.

Il y a une pénurie de ressources humaines médicales et paramédicales qualifiées et spécialisées, a poursuivi Chami, notant que plus de 20 ans après la création de la spécialité médecine d’urgence, le Maroc ne compte que 29 médecins urgentistes.

Dans ce sillage, il a noté le dysfonctionnement dans l’organisation des opérations de secours, le retard des ambulances (entre 40 et 195 minutes), souvent non équipées (oxygène, défibrillateur, transport de bébés, etc.), et non accompagnées de personnels de santé qualifiés. , la surpopulation dans les services d’urgence, le manque de personnel médical spécialisé et le manque de services d’urgence dans certains hôpitaux.

D’autre part, le président du CESE a indiqué que les urgences médicales font partie intégrante du système de services de santé qui doivent être fournis aux bénéficiaires par les pouvoirs publics, car elles incarnent l’effectivité du droit à la vie et sa protection et le droit d’accès aux soins et aux soins médicaux.

Ce sont des droits fondamentaux inscrits dans la Constitution, non seulement parce qu’ils font partie des fondements de la pleine citoyenneté, mais aussi parce que la santé est un pilier essentiel pour réaliser le progrès social et le progrès économique, a-t-il expliqué.

Dans cette perspective, M. Chami a recommandé l’élaboration d’un cahier des charges qui constitue une référence normative opposable au secteur public et privé en matière de bâtiments, d’équipements, de personnel et d’organisation des services d’urgence hospitaliers.

Il a également demandé d’œuvrer à un investissement optimal dans le numérique pour l’organisation de la gestion des urgences médicales (téléconsultation, téléexpertise, etc.).

L’avis du CESE s’appuie sur les résultats de la consultation citoyenne lancée par le Conseil sur cette question sur sa plateforme numérique participative (ouchariko.ma), a-t-il souligné, notant que le nombre d’interactions a atteint 79.233, dont 621 étaient des réponses à le questionnaire.

Près de 93% des participants ont déclaré avoir utilisé le système médical d’urgence et 12% ont déclaré que le traitement était instantané, a déclaré Chami, ajoutant que plus de la moitié des cas ont été traités à l’hôpital après une heure tandis que 12% ont dû attendre quatre heures.

Selon une vision axée sur la nécessité de disposer d’un système de gestion des urgences médicales qui offre des soins sûrs, opportuns, efficaces, efficients, équitables et centrés sur le patient, l’ESEC s’est penché sur cette question de manière autonome afin d’analyser la situation du secteur de la d’urgence afin de remédier à ses dysfonctionnements actuels.

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