Le marché monétique marocain fait saliver les Fintech. La plateforme de paiement en ligne et hors ligne de la startup marocaine « MoneyIn » s’apprête à y faire son entrée. L’opérateur n’attend plus que la licence délivrée par BAM pour un large déploiement dans le Royaume et en Afrique du Sud.
La sphère monétique marocaine s’apprête à accueillir un nouvel acteur cette année. «MoneyIn» est un système de paiement «innovant» qui veut faire, dans un premier temps, du paiement mobile son cheval de bataille, avant d’élargir son champ d’activité dans le pays. Concrètement, la solution permettra à ses utilisateurs d’envoyer, de recevoir et d’effectuer des paiements nationaux et internationaux que ce soit en ligne ou hors ligne.
« Nous avons déposé notre demande de licence auprès de la Banque centrale en avril dernier et nous espérons que la soirée MoneyIn Morocco est lancée d’ici la fin de l’année. Notre objectif est d’ouvrir en novembre 2022. En attendant l’approbation définitive de Bank Al-Maghrib (BAM), nous avons choisi d’éduquer davantage la population gratuitement. Notre plateforme est plus qu’une solution de paiement numérique, c’est aussi un outil pédagogique pour aider les gens à gérer leurs finances. En raison du côté éducatif de notre plateforme, nous avons reçu des offres d’investissement pour introduire notre MoneyIn en Afrique du Sud », explique au « Matin » Arif Esa, fondateur de la Startup marocaine en 2014.
La solution, ici déjà enregistrée plus 3 000 pré-inscriptions au Maroc depuis mars dernier, soir une extension de « MoneyIn » Afrique du Sud dont le démarrage est prévu en septembre prochain. Selon le PDG de l’entreprise, l’objectif de la soirée finale est de relier la plateforme marocaine à la région panafricaine.
«Nous avons déjà une base de données d’utilisateurs au Maroc, que nous allons faire migrer vers MoneyIn Morocco, we here allow d’apporter des revenus supplémentaires à la succursale Marocaine. Nos investissements nous permettent de nous concentrer sur le développement de l’industrie du paiement mobile. Notre objectif est de changer les habitudes de la société pour aller de 90% de transactions en espèces vers 100% de paiement numérique mobile. Cela est déjà arrivé en Tanzanie et dans d’autres parties de l’Afrique », développe Arif Esa.
Depuis sa création au Royaume, la Fintech a déployé ses tentacules dans l’UE, au Royaume-Uni et même en Asie. Son fondateur qui cumule plus de 20 ans d’expérience est également le PDG de Cable Exchange Group détenant des actifs de plus de 90 millions de livres sterling. Entré dans les affaires à 14 ans avec la création d’un site web dans le textile et l’habillement électroniques, Arif Esa qui a vécu en Angleterre a géré avec succès plus de 3 milliards de dollars américains au fil des ans. Il a également levé plus de 10 milliards de dollars de fonds pour le compte de projets gouvernementaux.