L’Institut Royal des Etudes Stratégiques (IRES) vient de rendre public le « Rapport Stratégique 2022-2023 » qu’il a consacré à une thématique importante : « L’Océan : défi global et solution planétaire ». Les propositions avancées visent, entre autres, à faire du Maroc une force maritime aux niveaux mondial, régional et national.
L’Institut Royal d’Etudes Stratégiques (IRES) vient de poster son rapport stratégique 2022-2023, intitulé « L’Océan : défi global et solution planétaire ». Un document de plus de 300 pages qui se veut la contribution du Maroc à la réflexion et à l’action à l’échelle planétaire dans le cadre de la « Décennie des Nations Unies des sciences océaniques pour le développement durable 2021-2030 », précise l’IRES mettant cet important ouvrage à la disposition des le public.
Destiné avant tout à comprendre l’écosystème océanique comme un tout global et planétaire : l’océanosphère, une partie du rapport « dessine les caractéristiques et la situation et anticipe les évolutions possibles ». Une autre partie montre les interactions qui lient l’humanité et l’océan dans son rôle d’interface entre nature et culture et détaille les altérations que le développement récent de l’humanité provoque l’océan et les effets de rétroaction auxquels il serait confronté au cours de ce siècle.
Le rapport stratégique propose également des solutions possibles pour remédier à cette situation, « par un renversement du paradigme dominant de l’Anthropocène au profit d’une nouvelle façon de penser durabilitéde progrès significatifs dans le gouvernement mondial un toi développement océanique du Maroc, en tant qu’aquapreneur, un pays qui a sa propre vision de l’avenir de l’océan, qui est le protecteur et l’entrepreneur du monde aquatique », estime l’IRES en présentant les grands axes de ce document.
Les auteurs de ce document soulignent que le Maroc est « un champion du monde de la cause océanique ». Pour cela, ils rappellent que dans le concert des nations, le Royaume a souvent joué le rôle de champion, par exemple en tant qu’organisateur de la COP7 de 2001 et le COP22 un 2016, vous Accord mondial pour des migrations sûresOrderly and Regular (Global Compact for Migration) en 2018 et en tant que mécène de l’Ocean Decade Alliance en 2021, à travers le Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement. Dès lors, ils estiment qu’« il est important que le Maroc continue sur cette voie pour afficher clairement sa vision de l’avenir de l’océan ». Il est également nécessaire de considérer la gravité de la situation de l’océanosphère et d’agir pour l’utilisation des ressources océaniques pour la croissance économique, l’amélioration des moyens de subsistance et des emplois, la préservation de la santé des écosystèmes océaniques et des services associés.
Le Maroc, un engagement permanent pour la sauvegarde de l’océan
« Au-delà de cette qualité de champion, le rôle le plus significatif que peut jouer aujourd’hui le Maroc est certainement celui d’un moteur qui, à la fois, vise des solutions évolutives et démontre par l’exemple leur efficacité, un rôle qui doit se poursuivre. terre nationalemais aussi au niveau régional. Conformément au nouveau modèle de développement, aux principes de gouvernance et à sa vision volontariste de sauvegarde de la sphère océanique, le Maroc pourrait intervenir dans ses deux zones maritimes auxquelles il appartient : la Méditerranée et l’Atlantique Nord », propose le procès-verbal de l’IRES.
Les auteurs de ce document estiment qu’en proposant, soutenant, mettant en œuvre et évaluant de telles initiatives, tant au niveau mondial que régional, Maroc réitérerait son engagement maritime séculaire et déployer la diplomatie des océans en la positionnant non seulement comme championne, mais aussi et surtout comme moteur de la nécessaire transformation des océans. Ils insistent donc sur le fait que le Maroc, pays maritime, est concerné à plus d’un titre par le problème de l’océan.
Elle ne peut être en reste dans la mobilisation pour le sauver l’océan. « Le Royaume doit maîtriser ces questions pour s’engager pleinement comme il l’a toujours fait. Depuis le sommet de Rio en 1992, le Maroc n’a cessé d’œuvrer pour une politique de développement durable. Il a donc opté pour une stratégie en faveur de la coopération régionale et internationale. En tant qu’État partie à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, ratifiée le 31 mai 2007, le Royaume a également signé plusieurs conventions internationales pour la conservation du milieu marin et certaines biodiversité et de lutter contre le réchauffement climatique et la pollution », se souviennent-ils. Ainsi formulent-ils des propositions pour faire du Royaume un véritable entrepreneur du monde aquatique – un « aquapreneur » – tourné vers la mer, au triple niveau mondial, régional et national. Une telle vision nécessite d’abord, soulignent-ils, une attitude internationale et une focalisation sur le domaine de la sécurité avant de pouvoir s’engager pleinement dans une socio-économie océanique durable.
Grille de lecture du nouveau rapport stratégique
Le rapport stratégique 2022-2023 de l’Institut Royal des Etudes Stratégiques (IRES) se veut la contribution du Maroc à la réflexion et à l’action à l’échelle planétaire dans le cadre de la « Décennie des Nations Unies des sciences océaniques pour le développement durable 2021-2030 ». Il est présenté, pour la première fois, sous un format hybride : un rapport de synthèse en version papier et électronique, ainsi qu’une série de documents approfondis (Wiki), publiés sur la Plateforme Numérique d’Intelligence Perspective (IPI) de l’IRES.
Conçu conformément à la méta-méthode prospective (Comprendre, Anticiper, Proposer), se développe selon la nouvelle grille de lecture du monde, adoptée par l’IRES, qui repose sur cinq piliers : recentrage sur l’humain, reconsidération de la relation entre l’Homme et la Nature, planétarisation, exponentiel et gouvernance. Il se compose d’un rapport de synthèse et d’une plateforme de connaissances numériques. Ce format hybride répond à quatre objectifs, à savoir :
- Faciliter l’appropriation des enjeux océaniques par les décideurs, grâce à une synthèse qui rassemble les éléments essentiels de l’analyse.
- Permettez aux étudiants, chercheurs et professionnels qui ont besoin d’informations plus détaillées d’accéder à la riche collection de données et d’analyses de l’IRES, disponible sur la plateforme numérique de ce rapport.
- Contribuer à l’initiation à l’océan des jeunes, des élus, des membres de la société civile…
- Intégrer la problématique océan à long terme en lui fournissant désormais un point sur l’eau sur le site associé
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