« Le déploiement de la ligne à grande vitesse démontre le sens du réalisme des pouvoirs publics, apportant une réponse structurelle à une mobilité en forte croissance, conjuguée aux impératifs de développement durable et d’aménagement du territoire », a noté Mohamed Abdeljalil. à l’ouverture de la 11e édition du Congrès mondial de l’Union internationale des chemins de fer (UIC) sur la grande vitesse, qui se déroule sous le thème « Grande vitesse : la bonne vitesse pour notre planète ».
En ce sens, il a souligné que « les changements profonds et multiformes se sont accélérés du fait des effets pervers de la pandémie de Covid-19 », encourageant les acteurs à s’engager, avec courage et bonne intelligence collective, sur la voie de la transformation, de réinvention et d’innovation, notamment dans nos modèles de mobilité de demain, pour les rendre plus durables et plus inclusifs.
« La création du train à grande vitesse a représenté un saut qualitatif qui a contribué à améliorer la compétitivité et l’attractivité constante de l’usage du train dans les déplacements quotidiens des citoyens, constituant ainsi un modèle de référence en matière d’amélioration des services publics, ce qui nous incite à poursuivre, avec détermination, l’ambition de mettre en œuvre, d’ici 2030, la deuxième phase de ce schéma directeur, pour étendre notre réseau à grande vitesse à Agadir, qui incarne la centralité du Maroc moderne », a-t-il ajouté.
Vers une meilleure couverture de l’Axe Atlantique
De son côté, le ministre égyptien des Transports, Kamel Al-Wazir, a mis en exergue le thème choisi pour ce congrès, qui représente une opportunité pour les décideurs et la communauté des transports d’examiner la situation actuelle et future du secteur et ses enjeux.
Dans ce contexte, Kamel Al-Wazir a appelé au développement du transport transfrontalier en Afrique, dont le taux d’interconnexion ferroviaire reste faible (5%), ce qui affecte la compétitivité de l’économie africaine par rapport aux autres ensembles économiques mondiaux.
Pour remédier à cette situation, il a cité la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA), qui permettra de renforcer la complémentarité économique continentale et d’améliorer les taux de croissance économique en Afrique, soulignant les avantages du renforcement du commerce interafricain au service de l’accélération de la croissance économique, lutte contre la pauvreté et diversification des activités économiques sur le continent.
L’industrie ferroviaire nationale est essentielle
Al-Wazir a également souligné la nécessité d’adopter des systèmes de transport modernes tels que des transports verts collectifs durables et à faible émission de carbone, appelant à combler les lacunes de financement grâce à la participation du secteur privé.
A cette occasion, à son tour, le directeur général de l’Office national des chemins de fer (ONCF), Mohamed Rabie Khlie, a souligné que « toute nouvelle technologie nécessite l’adoption de nouvelles connaissances techniques et le renforcement de collaborations fructueuses et constructives avec les différents partenaires ».
« Au vu des résultats très encourageants, l’ONCF travaille, avec les autorités de tutelle et les acteurs intéressés et privés, à l’élaboration d’une nouvelle phase de développement du secteur ferroviaire national dont l’objectif est de poursuivre le rythme de sa modernisation, préserver son efficacité et élargir le périmètre du réseau, accompagner les évolutions de la mobilité et contribuer efficacement à faire face aux défis futurs selon les indications du Nouveau Modèle de Développement », a-t-il poursuivi.
Après avoir souligné l’ambition du Maroc de développer une industrie ferroviaire nationale, à travers un important programme d’acquisition d’une flotte de trains, en vue de créer un pôle d’importation à l’instar d’autres secteurs dans le cadre du Plan d’accélération industrielle, Khlie a noté que cette 11ème édition du Congrès représente la occasion idéale d’éclairer les meilleurs choix pour ce type de projet, compte tenu des contraintes environnementales, historiques, géographiques, spatiales, sociales, économiques, techniques et commerciales.
RT