C’est pour mettre un terme à cette réalité affligeante, qui ne tient pas compte des progrès du continent africain ni de ses perspectives de développement, que le Maroc a réitéré jeudi dernier devant l’Assemblée générale des Nations unies la revendication de l’Union africaine qui consiste dans le fait que le continent mère est représenté, dans le futur Conseil de sécurité, par deux sièges permanents et deux autres non permanents. Mais pas seulement. Le Royaume a également fait valoir que les deux sièges avaient un droit de veto, tout comme les autres membres.
Ce n’est pas non plus la première fois que l’Afrique revendique une place égale avec les autres continents en CS. En décembre dernier, les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont adopté une résolution réclamant deux sièges permanents pour le continent au sein de l’organe exécutif des Nations Unies.
Presque la même affirmation a été récemment réitérée par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed à l’ouverture du sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, lorsqu’il a demandé un siège au Conseil de sécurité des Nations unies.
D’ailleurs, cette série de demandes n’échappe pas à la volonté du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Pour lui cela reste « la plus grande injustice existant au Conseil de sécurité » qui s’explique par le contexte qui a marqué la constitution du Conseil. « Lorsque le Conseil de sécurité a été formé, il y avait très peu de pays africains indépendants. Nous avons donc aujourd’hui un Conseil de sécurité qui correspond à une réalité qui n’est plus celle du monde d’aujourd’hui », a-t-il rappelé.
A noter que l’Union Africaine a mis en place une instance composée de 10 pays africains (Algérie, Libye, Sénégal, Sierra Leone, Namibie, Zambie, Kenya, Ouganda, Congo et Guinée Equatoriale). Cet organe aura pour tâche de suivre de près la demande de l’UA afin d’assurer une meilleure représentation de l’Afrique au CS.