A cette occasion, M. Bourita a rappelé les liens historiques entre le Maroc et la Syrie qui sont enracinés dans le sang des soldats marocains, syriens et arabes qui se sont mêlés et se sont répandus lors de la guerre d’octobre 1973 pour la défense de l’intégrité de ce pays arabe, soulignant que Son Majesté le Roi a toujours été attentif à la crise syrienne et à ses diverses répercussions, en premier lieu la dimension humaine.
Après avoir déploré le calvaire, la violence et les épreuves qui se sont abattus sur ce pays millénaire au cours des douze dernières années, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains de l’étranger a indiqué que cette crise a eu un impact négatif sur les Syriens dans leur sérénité, leurs conditions de vie et leurs aspirations individuelles vers les larges horizons qu’offrent la liberté, l’ouverture et la participation effective aux affaires publiques, ainsi que l’impact de cette crise sur tous les pays de la région.
Il a souligné que le groupe arabe a sincèrement essayé de jouer un rôle dans l’extinction des flammes de l’escalade, mais l’accélération des événements et les interventions étrangères l’ont empêché.
« Nous voudrions demander afin d’avancer clairement sur la voie saine et durable, si le retour de la Syrie dans la Ligue des États arabes est un objectif en soi, alors c’est une perception, et si l’objectif va plus loin, alors il est une autre perception qui fait de la Ligue arabe l’un des exutoires de la paix et de la sécurité, et l’un des partenaires fidèles de la Syrie dans la réalisation de ses aspirations au développement et à la prospérité », a déclaré le ministre.
Bourita a ajouté que « si nous adhérons au principe de préservation de la souveraineté de la Syrie, de son intégrité territoriale, de la cohésion de sa société et de la non-ingérence dans ses affaires intérieures, comme l’une des constantes de notre travail, alors l’engagement commun est un une vertu et un devoir, qui se traduisent par des mesures concrètes pour démontrer la capacité de répondre à d’autres problèmes urgents, pour les Syriens eux-mêmes et pour les pays arabes et non arabes, tels que le retour en toute sécurité des réfugiés, la facilitation de l’acheminement de l’aide humanitaire et l’assistance médicale, le démarrage du processus de réconciliation nationale et la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes ».
Le ministre a conclu que cela pourrait rendre ce dynamisme arabe envers le dossier syrien cohérent avec les efforts de l’envoyé spécial de l’ONU en Syrie pour parvenir à une percée dans cette crise avec l’aide des Syriens eux-mêmes, d’une manière qui tienne compte de l’intérêt de le peuple syrien et éviter de faire de ce pays un bourbier pour régler les calculs politiques de tiers.