Les secteurs prioritaires pour les deux chefs de file sont les énergies renouvelables, l’assainissement et l’approvisionnement en eau, l’économie circulaire, l’économie bleue, l’emploi et les infrastructures, et le tourisme. Les principales régions africaines présentant le plus grand potentiel d’opportunités sont le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.
En raison de la forte croissance régionale de l’Afrique couplée à d’importants investissements publics et privés et au manque d’expérience et de capacité des entreprises locales dans les grands projets, ce type d’alliance est considéré comme « valide » par les deux pays. Ces alliances sont importantes en raison de la complexité et de l’ampleur des projets à développer, du haut degré de spécialisation et des exigences techniques, ainsi que de l’expérience nécessaire au succès sur le continent.
L’étude du cabinet Proexca s’articule autour de trois points stratégiques, à savoir : l’analyse des atouts et des secteurs prioritaires des Canaries et du Maroc ; identification des principales régions africaines présentant le plus grand potentiel d’opportunités ; définition des stratégies et des voies à suivre par les alliés sur chaque marché prioritaire.
Financement ?
Grâce à la présence dans ces pays d’organisations multilatérales telles que la Banque mondiale ou la Banque africaine de développement, les différents appels d’offres que ces institutions lancent constituent une voie fondamentale pour le développement de futurs projets.
D’autres organisations de la région telles qu’Afreximbank, la Banque européenne d’investissement ou la Banque ouest-africaine de développement sont essentielles pour le développement de ces projets car elles fournissent un financement direct à des conditions concessionnelles et une combinaison de prêts sous forme d’éléments de subvention et d’investissements en capital.
Les entreprises canariennes et marocaines peuvent développer des projets dans ces pays, soutenues par l’obtention de financements à la source, grâce à divers outils mis à disposition par l’Espagne et le Maroc pour favoriser l’internationalisation des entreprises. Un certain nombre d’institutions sont les mieux placées pour faciliter ces instruments de financement, telles que CESCE, FIEM ou COFIDES, d’Espagne, et MarocPME et AMDIE du Maroc.
Maroc et Espagne : gagnant-gagnant dans tous les sens
Cette base d’investissement en Afrique, souhaitée par les deux parties, a été décidée lors de la visite du président de l’Archipel, Angel Victor Torres, au Maroc à la mi-mars, au cours de laquelle un partenariat a été signé entre l’Economie du gouvernement des îles Canaries (Proexca) et CEMAES. Ce protocole d’accord vise à soutenir des projets mixtes maroco-canariens en Afrique.
Au cours de cette même visite, Angel Victor Torres a déclaré que le Maroc est un partenaire de premier ordre pour les îles Canaries et que près de 26 entreprises canariennes sont implantées au Maroc, notant également que cette rencontre a été l’occasion pour les entreprises participantes de renforcer leur réseau et de partager leurs expériences à l’échelle africaine.