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Le Polisario était inexistant pendant la période coloniale espagnole

Invité par l’Institut Sciences Po Paris à analyser la situation internationale à la lumière des crises que traverse le monde, le Secrétaire général des Nations Unies a répondu pendant plus d’une heure aux questions des étudiants et professeurs de l’Institut, partageant leur vision et leur approche aux questions internationales d’actualité, dont celle du contentieux né autour du Sahara marocain.

A ce titre, il a précisé que « c’est l’une des situations qui malheureusement continue d’être bloquée », formant l’espoir que « nous pourrons progressivement trouver un moyen de rapprocher les deux positions ». Répondant aux questions posées par les étudiants de Sciences Po, le responsable onusien a assuré que ce n’est pas l’ONU qui bloque la mise en place de la solution à ce conflit, mais « c’est parce qu’il y a des parties qui bloquent le processus de résolution », faisant allusion à la « L’Algérie et ses protégés, les séparatistes.

En ce sens, il a indiqué que son organisation intervient sur cette question, d’une part, par l’intermédiaire de son envoyé spécial, Staffan de Mistura, afin de trouver un terrain d’entente entre les parties. António Guterres a reconnu, à cet égard, que « malgré les diverses tentatives d’action, l’ONU n’a pas réussi à générer la ‘confiance’ entre les parties adverses ». La deuxième piste d’action passe par la MINURSO qui cherche, a-t-il expliqué, « à éviter une confrontation armée entre les deux camps ».

Cependant, « la situation reste compliquée, surtout après les événements de Guerguerate », a-t-il dit, soulignant que la MINURSO « a de plus en plus de mal à fonctionner car il y a des obstacles de part et d’autre à l’exercice de son mandat ». « La situation est dangereuse parce qu’il y a un conflit de faible intensité, mais un conflit continu quand même. Il n’y a pas de cessez-le-feu définitif et nous sommes très soucieux, surtout d’éviter la généralisation du conflit », a-t-il dit.

Dans le même contexte, le secrétaire général des Nations unies avait souligné la position de l’Espagne, qui « estime que le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 est la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour résoudre le différend sur le Sahara » , dans son rapport au Conseil de sécurité sur la question du Sahara marocain. Le responsable onusien avait souligné la position non constructive de l’Algérie, qui continue de boycotter le processus des tables rondes, considérant ces faits comme une violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité, notamment la 2602, qui érigent les tables rondes en unique cadre de débat exclusivement sur un processus politique.

Dans le même temps, Guterres a souligné que le Polisario n’existait pas pendant la période coloniale espagnole et que le Sahara a été décolonisé en 1975 suite à un accord tripartite entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie. En effet, ce n’est qu’après cette décolonisation que le Polisario a été sorti de nulle part de l’Algérie de Houari Boumediene et de la Libye de Mouammar Kadhafi. Et d’affirmer qu’en quittant le Sahara atlantique, l’Espagne avait laissé le dossier entre les mains du Maroc et de la Mauritanie. Pas un seul mot sur le Polisario n’avait jamais existé à cette époque, et encore moins au niveau de l’ONU, comme l’attestent les références de l’ONU.

Du côté marocain, António Guterres a souligné que le Royaume a proposé une solution politique et réaliste, telle qu’une solution équitable qui assurera la stabilité et le bien-être socio-économique et politique de la population du territoire. Au contraire, l’Algérie et le Polisario continuent de s’en tenir à l’option du référendum d’autodétermination, qui s’est révélée « irréaliste » comme l’indiquent les résolutions de l’ONU, marquant ainsi l’abandon définitif de cette option.

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