S’exprimant lundi 6 février à la Chambre des députés lors de la séance plénière des questions orales, le ministre de la Santé et de la Protection sociale a souligné le manque flagrant de ressources humaines dans les services de réanimation au sein des établissements de santé, doublé d’une répartition inégale sur le territoire du royaume. Un fait qui pèse lourdement sur l’accès des citoyens aux soins de santé, notamment dans le secteur public.
Selon lui, le Maroc compte, à ce jour, un total de 196 anesthésistes dans le secteur public, contre 222 durant la période Covid-19, tandis que 462 autres travaillent dans le secteur privé, soit un total de 658 anesthésistes. Au total, 296 autres sont en cours de formation.
Un autre écart frappant entre public et privé, selon Aït Taleb, est celui relatif à la concentration des anesthésistes et réanimateurs dans l’axe Casablanca (213 médecins) soit 50%, Rabat (88 médecins) et Marrakech (44 médecins). Cet État est loin de promouvoir un accès équitable aux soins, a-t-il noté.
Alors que le régulateur s’emploie à relever le défi de la formation à la spécialité de la réanimation, il reste confronté à un autre défi, celui de combler le fossé public-privé. En d’autres termes, attirer plus de médecins du secteur privé vers le public.
Cela dit, le Royaume est loin d’atteindre les normes fixées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à savoir 6 médecins pour 100 000 habitants, car il ne compte actuellement qu’un médecin pour 100 000 habitants. .