Libérer le potentiel humain…
A cet effet, a-t-il annoncé, de nouveaux centres de formation ont été créés dans neuf cités des métiers et des compétences (CMC). A noter que Sa Majesté le Roi Mohammed VI vient d’inaugurer, en mai dernier, la nouvelle Cité de l’Artisanat et des Compétences de Rabat-Salé-Kenitra qui compte 6 pôles sectoriels dont un pôle « Tourisme & Hôtellerie ». Ce centre, qui propose 12 formations en gestion touristique et hôtelière, dispose d’un hôtel et d’un restaurant pour dispenser des cours adaptés aux conditions réelles d’exercice du métier.
Dans le même axe de formation, les deux antennes de l’Institut spécialisé de technologie hôtelière et touristique appliquée, situées à Ouarzazate et à Tanger, ont été agrandies permettant la création de dix nouvelles antennes, a révélé le ministre.
De bonnes pistes pour attirer les touristes internationaux…
Conformément à la nouvelle feuille de route stratégique du secteur, la nouvelle offre permettra de passer de la logique de la Destination Maroc à des filières thématiques et transversales en adéquation avec les produits touristiques demandés. Parmi ces secteurs thématiques figurent « Ocean Waves » qui vise à faire du Maroc une destination phare pour les sports nautiques, « Nature, Trekking et Randonnée », qui mise sur le développement d’expériences structurées, et « City breaks » qui vise à consolider la position de le Royaume comme destination de voyage à court terme avec une destination urbaine.
C’est dans ce même objectif que s’inscrit la conception d’une nouvelle expérience touristique à travers la création de cinq autres filières transversales portant sur « la gastronomie et les produits du terroir », « les fêtes et le moussem », « l’artisanat et les savoir-faire locaux », « l’alternative logement » et « développement durable », a-t-il poursuivi.
Six leviers pour réussir le gros pari
En plus de ces éléments, le tourisme marocain s’appuiera sur la promotion et le marketing axés sur la numérisation, la promotion des produits culturels et récréatifs, la création de petites et moyennes entreprises, l’amélioration de l’hôtellerie et la création de nouvelles capacités touristiques. • l’hébergement ainsi que le repositionnement de l’Observatoire National du Tourisme.
Un tourisme marocain en plein essor ?
Le nombre d’arrivées de touristes au Maroc a ainsi dépassé pour la première fois la barre du million en mai, soit une augmentation de 55% par rapport à 2019, s’est félicité le ministre.
Au cours des cinq premiers mois de l’année, le nombre de touristes visitant le Maroc a atteint pour la première fois 5,1 millions, soit une augmentation de 20% par rapport à la même période en 2019. Les touristes, identifiés comme MRE ou étrangers, représentent 56% du total nombre, contre 51% enregistrés en 2022.
De leur côté, les recettes en devises se sont élevées, pour la première fois, à 93 milliards de dirhams, en hausse de 16% par rapport à 2019, tandis que le nombre de nuitées a atteint 19 millions, en hausse de 109% de 2019 à l’année 2021. L’Europe représente donc 70% des marchés sortants, a assuré le ministre, notant que les villes de Marrakech et Agadir attirent 60% des touristes. Cependant, Ammor a déploré la gouvernance du secteur qui « n’a pas été adéquate, en termes de coordination au niveau central et régional ».
Le tourisme intérieur, pour sa part, a contribué à hauteur de 42%, contre 31% avant l’urgence sanitaire du Covid-19, a expliqué le ministre, rappelant que l’exploit de l’équipe nationale de football lors de la Coupe du monde au Qatar a eu un impact positif sur le tourisme au Qatar. Maroc et a contribué au rayonnement et à la promotion de l’image du Royaume.
En ce sens, on rappelle que la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) et l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT) viennent de signer, en juin, une convention de partenariat visant à promouvoir la destination touristique marocaine à travers le football. 2023-2030. Selon un communiqué conjoint des deux parties, l’ONMT s’engage à intégrer le football dans ses prochaines campagnes, à utiliser l’image de l’équipe nationale dans ses communications et également à soutenir la fédération « pour une communication inclusive et concertée sur le tourisme sportif au Maroc ».
Des voix critiques s’élèvent
Il n’en reste pas moins que l’opposition parlementaire a été très critique sur certains aspects qui freinent le développement du secteur touristique. Les exploits réalisés ne peuvent cacher l’envers de l’industrie, selon les groupes d’opposition.
En ce sens, le groupe Haraki a critiqué la baisse des flux touristiques dans les régions du sud, invitant le ministre à veiller à la diversification de l’offre touristique, pour favoriser davantage l’attractivité touristique de ces régions. La solution résiderait dans le développement d’offres spéciales tenant compte des conditions d’hébergement et d’accueil de ces zones, dont la région Laâyoune-Sakia El Hamra.
Dans le même temps, le groupe a demandé de faciliter les procédures d’investissement et d’exiger des investisseurs qu’ils respectent des conditions bien définies dans la construction d’unités hôtelières, offrant ainsi l’occasion d’examiner les réglementations de zonage qui affectent, selon le groupe d’opposition, l’attractivité des investissements. .
Alors que le ministère du Tourisme vise à atteindre 26 millions de touristes d’ici 2030, le groupe socialiste a interrogé la ministre sur le « type de touristes » que son département cherche à attirer, l’invitant à se tourner vers les touristes qui valorisent réellement le secteur.
D’autres députés ont appelé le ministre à s’attaquer aux véritables défis qui freinent le secteur, notamment la hausse des prix des logements, soulignant que les hôteliers et les propriétaires d’appartements augmentent indûment les prix en été.
Malak Elalalamy