Aller au contenu

Les pharmaciens annoncent une grève nationale en avril

Insatisfaits depuis plusieurs semaines, les pharmaciens d’officine passent à l’action. Ils viennent d’annoncer une grève nationale pour le 13 avril. Cette grève fait suite à de multiples appels au dialogue lancés par les quatre centrales syndicales qui chapeautent le secteur. Les appels sont restés sans réponse du gouvernement, selon les pharmaciens.

LE pharmaciens ça n’a pas décollé. Vingt jours après la publication du dernier rapport de la Cour des comptesqui a immédiatement suscité un véritable tollé parmi les initiés en raison de la rubrique dédiée aux marges réalisées par les officines sur la vente de médicaments, les syndicats les plus actifs du secteur viennent d’annoncer une grève nationale 24 heures le 13 avril. Alors qu’on les croyait divisés à l’issue du dernier tour des élections au conseil régional, les quatre centrales syndicales qui gouvernent le secteur ont alors laissé leurs acteurs violents jouer le même score.

Les pharmaciens appellent à une réponse du gouvernement

Dans un communiqué conjoint publié samedi, le Fédération Nationale des Pharmaciens du Maroc (FNSPM), la Confédération des syndicats de pharmaciens du Maroc (CPSM), leSyndicat National des Pharmaciens du Maroc (UNPM) et le Fédération des Pharmaciens du Maroc (FPM) ont invité les pharmaciens à unir les rangs et à rejoindre massivement la grève, qui ne représente d’ailleurs que le prélude à une série de grèves dont les dates seront communiquées ultérieurement si le gouvernement ne répond pas à leurs réclamations. « Cette première phase d’escalade est une réaction à une série d’accumulations négatives et intervient suite au refus du gouvernement d’engager tout dialogue avec les représentants de la profession dans le but de mettre en place des réformes visant à mieux encadrer la profession. Nous déplorons également le manque de reconnaissance du statut du pharmacien comme partenaire fiable et incontournable pour l’amélioration du système de santé », souligne Mohammed Lahbabi, président de la Confédération des syndicats marocains des pharmaciens (CSPM) dans un communiqué accordé au « Matin « .

Les pharmaciens rejettent la réforme du prix des médicaments

Les pharmaciens manifestent également contre une éventuelle réforme du décret relatif à la prix des médicamentscomme le recommande le rapport de Cour des comptes et montrer leurs craintes de ne pas être impliqués en tant que partenaire. « Contrairement à ce qui est indiqué dans le rapport de la Cour des comptes sur la marge bénéficiaire des officines qui dépasserait 50%, la marge bénéficiaire telle qu’établie par le décret en vigueur et qui a été publiée au Journal Officiel de 2014 ne dépasse pas 33% % brut sachant que l’Etat fixe le prix des médicaments », tient à expliquer M. Lahbabi, ajoutant que cette grève intervient aussi pour attirer l’attention sur la situation précaire de nombreux pharmaciens. « Il faut savoir qu’aujourd’hui 35% des pharmacies risquent la faillite .

Beaucoup de pharmaciens actuellement ils ne maintiennent leur commerce que grâce aux prêts accordés par les grossistes et aucune initiative n’a été prise par le gouvernement pour engager les réformes nécessaires afin de mieux encadrer la profession. Alors que la réforme de l’ordre des pharmaciens tarde à émerger et que les textes réglementaires qui réglementent le secteur sont devenus obsolètes et dépassés, l’Exécutif continue de faire la sourde oreille à notre demande d’ouverture d’un dialogue sérieux », souligne lui-même l’orateur. Les professionnels promettent donc l’escalade et recourent à toutes les formes de protestations « possibles » si le gouvernement ne réagit pas à leurs revendications. Ils annoncent déjà une deuxième grève de 48 heures, si aucun signe d’apaisement n’est donné par le gouvernement après cette première grève.

A lire aussi : Pharmaciens : ne touchez pas à ma marge !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *