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L’étude de Bank-Al-Maghrib souligne les vertus de l’investissement public

En ce sens, la baisse des taux pourrait s’avérer plus efficace lorsqu’elle s’inscrit dans une approche plus intégrée visant à favoriser l’accumulation de capital productif.

La politique budgétaire doit prendre en compte l’importance des investissements publics et mettre en place des règles budgétaires pour les protéger de la baisse des revenus,

« Les résultats de cette analyse montrent qu’une orientation visant à encourager les investissements en réduisant la pression fiscale sur les entreprises doit tenir compte de deux contraintes importantes », soulignent Omar Chafik et Aya Achour, auteurs de ce document intitulé « Fiscalité des sociétés et investissements : qui lient au Maroc ? « .

La politique budgétaire doit d’abord prendre en compte l’importance des investissements publics et mettre en place des règles budgétaires pour les protéger de la baisse des revenus.

Par conséquent, il faut être conscient qu’une baisse du taux d’IS à elle seule n’influence pas efficacement l’investissement, poursuivent les chercheurs. En ce sens, la baisse des taux d’imposition pourrait s’avérer plus efficace lorsqu’elle s’inscrit dans une approche plus intégrée visant à favoriser l’accumulation de capital productif à travers notamment l’accélération du déploiement des réformes pour soutenir le développement du secteur privé et l’amélioration de sa compétitivité, la simplification des procédures d’investissement et l’augmentation de leur cohérence et de leur transparence, ainsi que le renforcement de la gouvernance liée aux politiques de promotion des investissements au Maroc (OCDE, 2021), précise la même source.

Par ailleurs, les auteurs de l’article notent que l’analyse macroéconomique montre que les effets négatifs de l’augmentation du déficit sur les investissements, induits par la baisse des recettes de l’impôt sur les sociétés, ne semblent pas être suffisamment absorbés par la baisse de la pression fiscale des le SI.

En revanche, l’analyse microéconomique révèle que l’élasticité des investissements à l’impôt sur les sociétés est importante mais reste relativement moins importante que celle de la trésorerie ou de l’âge de l’entreprise. L’ampleur de l’impact du taux d’IS augmente relativement pour les tranches de profit inférieures et pour les activités de service.

« Certains aspects qui n’ont pas été abordés dans ce travail, comme la sous-déclaration et l’évasion fiscale ou le secteur informel, pourraient sensiblement améliorer ces résultats », soulignent les chercheurs de BAM, notant que, toutefois, l’étude de l’impact de ces phénomènes sur l’optimalité du SI nécessite la mobilisation d’un système d’information plus complet.

Et de préciser que cet ouvrage s’interroge sur le rôle de l’impôt sur les sociétés dans la promotion des investissements au Maroc. L’analyse effectuée repose à la fois sur une approche macroéconomique qui permet d’évaluer l’effet de l’impôt sur les sociétés sur les investissements de manière globale, et sur une approche microéconomique qui permet d’évaluer la réaction des investissements des entreprises à l’évolution de la EST.

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