Pourtant, poursuivez la même source, ces activités (gardiennage et réseau) sont définies dans le cadre de contrats de services établis selon un cahier de prescription spécial (CPS).
Dans sa note de plaidoyer, Oxfam Maroc fait remarquer que les agents de sécurité sont présents dans les administrations, les entreprises, les banques, les hôpitaux et les écoles.
Ils sont souvent recrutés via des entreprises de sous-traitance ou des contrats d’intérim.
Leur travail nécessite souvent le dépassement des horaires de travail réglementaires, mais sans aucun impact sur le salaire qui se trouve réduit par rapport à la clause contractuelle en raison des prélèvements effectués par la société prestataire.
1597 sociétés de gardiennage au Maroc ?
Citant le ministère de l’Intérieur, Oxfam Maroc révèle que le nombre de sociétés de gardiennage s’activant au Maroc est révélé à 1597. « Mais ce chiffre est sous-évalué. En effet, plusieurs entreprises de gardiennage opèrent dans le secteur informel, n’offrant ni stabilité ni couverture sociale aux agents qu’elles emploient », précise-t-on.
En plus de la précarité et de l’instabilité d’emploi, Oxfam Maroc estime que les agents de sécurité, puisqu’ils sont souvent confrontés à un contact direct avec les citoyens, « se trouvent par conséquent contraintes de gérer des situations de crise ou de colère en cas d’insatisfaction des usagers d’un service public, comme les cas des urgences dans les hôpitaux, par exemple ».
De plus, le rôle de l’agent de gardiennage est souvent élargi à d’autres tâches non incluses dans sa fiche de poste. Or, son rôle consiste théoriquement à surveiller l’accès et à contrôler les allées et lieux des personnes.
Oxfam Maroc fait remarquer également que l’agent de sécurité, dans beaucoup de structures, remplit également les tâches de coursier, d’agent d’accueil voire même de facilitateur.
En outre, ils se trouvent privés du droit au congé et il est très fréquent qu’ils ne bénéficient pas de couverture sociale et d’assurance contre les accidents de travail malgré les risques.
Face à ces dysfonctionnements, Oxfam Maroc recommande une série de mesures. Elle recommande, par exemple, d’organiser la passation des marchés de manière pour garantir la régulation des salaires des agents, des charges sociales, des assurances, etc.