Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a indiqué lors d’une réunion de la commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants mardi 13 juin qu’entre 2019 et fin 2022, les exportations automobiles sont passées de 80,2 à 111,3 milliards de dirhams (MMDH) et celles du secteur aérien de 17,5 à 21,3 milliards de dirhams.
Dans ce sillage, les exportations du secteur textile et tannerie, dans la même période, sont passées de 36,9 à 43,96 milliards de dirhams, celles des industries agro-alimentaires de 32,4 à 43,9 milliards de dirhams et celles de l’électricité et de l’électronique de 10,4 à 18,6 milliards de dirhams, tandis que celles de l’Office Chérifien des Phosphates sont passées de 41,6 à 102,4 milliards de dirhams.
Promotion d’un Maroc industriel
Quant aux stratégies de promotion de l’industrialisation, le ministre a souligné que le « Plan d’urgence 2005-2009 » et le « Pacte national pour l’urgence industrielle 2009-2014 » sont considérés comme les fondements d’un Maroc industriel moderne, précisant que le « Plan d’accélération industrielle 2014-2020 », est venu pour sa part consolider les acquis et accélérer l’industrialisation, par la création de systèmes industriels plus intégrés et d’outils d’accompagnement adaptés au tissu industriel, en vue d’un positionnement plus qualifié à l’international.
Dans le même ordre d’idées, le Plan de relance industrielle 2021-2023 a confirmé la position industrielle du Royaume, conquis de nouveaux marchés, amélioré la compétitivité et fait du Maroc une base industrielle bas carbone, a-t-il ajouté, tout en précisant que la mise en œuvre des grandes orientations du plan industriel la stratégie 2023-2027 permettra d’atteindre la souveraineté industrielle du Royaume.
A cet égard, le ministre a rappelé les Hautes Lignes Royales visant à garantir la souveraineté industrielle du Maroc, la création d’emplois stables, la valorisation du capital humain, le développement des innovations, la préservation des ressources en eau et la décarbonation.
Cette rencontre a été marquée par des interventions de plusieurs parlementaires sur divers aspects de la politique industrielle du Maroc, au cours desquelles ils ont salué les efforts déployés par l’Etat dans ce domaine, appelant à davantage d’efforts pour développer les compétences et les capacités du système industriel du pays, notamment celles relatives à aux industries pharmaceutiques et agro-alimentaires.
Le Maroc en passe de devenir le pays le plus industrialisé d’Afrique
En novembre 2022, un rapport publié par la Banque africaine de développement (BAD) montre que le Maroc se classe au deuxième rang du continent en termes d’industrialisation, tandis que l’Algérie n’est qu’à la 11ème place, derrière le Sénégal.(7e), et seront bientôt rejoints par la Côte d’Ivoire (qui a récemment dépassé le Ghana), ou encore le Kenya (9e). Ce sera très bientôt que le Maroc devra atteindre la première place du classement. C’est ce qui ressort d’une récente étude du Centre d’études et de réflexions sur la francophonie (CERMF), intitulée « L’Algérie est en train de devenir le pays le moins riche du Maghreb ». Le Maroc dépassera ainsi l’Afrique du Sud, avec laquelle l’écart est désormais inférieur à 1%, divisé par 17 depuis 2010 (scores actuels de 0,8327 et 0,8404 respectivement). La deuxième place actuelle du Maroc a longtemps été occupée par la Tunisie, qui a récemment chuté à la quatrième place, derrière l’Égypte, suite aux épreuves qu’elle a connues depuis sa révolution de 2011.
