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SymPart 23, pour donner toute sa dimension à la Finance Participative

Abderrahmane Lahlou.

En collaboration avec le Groupe Le Matin, l’Académie de la Finance Participative organise, du 16 au 18 mars à Casablanca, le Symposium de la Finance Participative SymPart 23. Un événement visant à une plus grande diffusion et communication autour de la Finance Participative présentée comme un outil d’inclusion et de levier de développement. L’objectif de ce conclave est de participer au développement de cette importante branche de la finance dont les résultats sont en deçà des objectifs attendus.

LE Finance participative (FP) au Maroc est loin du potentiel tracé à la naissance de ce marché il y a cinq ans. Cela se reflète dans les niveaux de chiffre d’affaires et de parts de marché atteints, qui sont encore loin des objectifs poursuivis. Pour dynamiser cette activité et mettre en avant les atouts et les offres des banques et agences participantes ainsi que lesAssurance Takaful au Maroc, l’Académie de la Finance Participative, fondation à but non lucratif créée en 2017, en partenariat avec l’un des plus anciens et des plus importants groupes de médias, Groupe Le Matin, organise le « Colloque sur la finance participative(SymPart 23). Ce Symposium annuel, prévu cette année sur trois jours, du 16 au 18 mars, présente la Finance Participative comme « outil d’inclusion et levier de développement ».

Evoquant l’importance de cet événement lors d’une conférence de presse jeudi, Abderrahmane Lahlou, consultant expert en finance participative et président fondateur de l’Académie, a présenté l’état d’avancement de cette composante récente de la finance, qu’il définit comme une affaire nationale de grande importance. « La contribution en termes de financement du banques participatives il est d’environ 24 milliards de dirhams. Toutefois, la part des dépôts reste stable autour de 8 milliards de dirhams. En ce qui concerne les banques participatives, on croit encore que ces institutions n’existent que pour financer et non pour recevoir également des dépôts. Ils déposent leur argent dans des banques classiques ou chez eux dans des coffres-forts, puis ne viennent que solliciter des financements auprès des banques participantes », déplore-t-il.

De même, il a livré d’autres chiffres montrant que, par exemple, ce nouveau canal financier dit halal (qui rejette le principe d’usure des intérêts interdit par la Charia) commence à avoir du succès, notamment dans le financement des clients du secteur immobilier. « Financement immobilier représente une part de 6 % après cinq ans. Cependant, globalement, la PF par rapport à ce qui se passe au niveau national ne représente que 1%. Alors que nous visions initialement 5 %. Mais on ne pourra atteindre ce rythme qu’au bout de 10 ans (en 2027). C’est le taux que l’on retrouve dans des pays comme l’Égypte ou la Turquie, où il n’y a pas de décisions politiques pour aider à surmonter ces taux, comme en Arabie saoudite », explique-t-il.

La finance participative, un secteur à développer par la sensibilisation

Des éléments qu’il a livrés pour souligner l’importance des efforts à entreprendre en matière de prise de conscience et explication par les opérateurs de l’industrie et les autorités de régulation aux clients, qu’il s’agisse de particuliers ou d’entreprises. C’est aussi l’objet du « Symposium sur la Finance Participative » qui compte de nombreux temps forts. « Dans ce rendez-vous annuel incontournable de la PF au Maroc et dans le monde, les professionnels et les acteurs de l’écosystème rencontreront le grand public et débattront également des enjeux actuels du secteur, notamment la question bancaire du nécessaire équilibre des emplois et des ressources entre le marché et le question des investissements dans des fonds pour l’assurance Takaful SymPart 23 a ainsi deux objectifs : l’appropriation du concept et des offres des banques et organismes financiers participatifs par le grand public, d’une part, et l’échange scientifique avec des experts autour des pratiques internationales sur les questions de développement du secteur, d’autre part », soulignent les organisateurs de l’événement.

Au menu également, des échanges d’expériences de marchés bancaires et de produits participatifs dans quatre pays (Turquie, Malaisie, Tunisie et Jordanie). Est également prévue une rencontre entre entrepreneurs et dirigeants de banques participatives et entreprises Takaful avec la CGEM pour accompagner la diversification des acteurs participatifs vers le financement et la couverture des entreprises.

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