Le conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé mercredi un prêt de plus de 114 millions d’euros au Maroc pour financer le Programme d’appui au développement inclusif et durable des zones agricoles et rurales (PADIDZAR). Ce nouveau projet d’adaptation au climat, qui est le premier financement axé sur les résultats dans le secteur agricole en Afrique du Nord, permettra de renforcer la résilience de l’agriculture marocaine aux effets du changement climatique afin d’améliorer les conditions de vie des populations rurales, précise le ‘ BAD dans un communiqué de presse. Le programme adoptera une approche de développement plus durable et inclusive et favorisera l’émergence d’une classe moyenne, notamment à travers la création d’emplois en milieu rural et l’appui aux jeunes et femmes entrepreneurs agricoles, précise la même source. Afin de renforcer la résilience climatique de l’agriculture marocaine, en particulier pour les petits producteurs, le programme soutiendra une utilisation plus efficace des ressources en eau avec une meilleure utilisation de l’eau d’irrigation et introduira de nouvelles techniques de conversion des sols. Il permettra également de développer les capacités des acteurs, notamment les associations d’usagers de l’eau agricole et les coopératives agricoles.
Cité dans le communiqué, Mohamed El Azizi, directeur général de la BAD pour l’Afrique du Nord, a déclaré qu’« une agriculture plus durable, plus résiliente et plus inclusive est notre priorité avec cette opération, qui soutient la nouvelle vision stratégique de la filière agricole Génération verte. 2020-2030 ». « Notre soutien consolide les résultats antérieurs qui, en plus d’une décennie, ont permis de passer d’une logique de production à une logique de transformation à plus grande valeur ajoutée, au profit des populations rurales », a-t-il Le programme soutiendra donc le développement de systèmes de production plus efficaces, plus résilients et plus durables. Il œuvrera à l’amélioration des chaînes de valeur de plus en plus inclusives, plus efficaces et plus durables. Il soutiendra également le renforcement des capacités institutionnelles pour faciliter la mise en œuvre des réformes et l’exécution des investissements « Le premier financement axé sur les résultats dans le secteur agricole en Afrique du Nord, apporte avec lui-même le besoin encore plus fort d’inclusion, de performance et de pérennité », a souligné Achraf Hassan Tarsim, directeur pays de la Banque pour le Maroc.
Et de poursuivre : « Améliorer l’efficacité et la résilience climatique des périmètres irrigués, la promotion des femmes, l’accompagnement des jeunes entrepreneurs et la formation des producteurs ouvriront entre autres des possibilités dans ce secteur », notamment pour les petites et moyennes exploitations. Nous contribuerons ainsi à créer de nouveaux emplois pour améliorer durablement les conditions de vie des populations rurales ». Le programme s’aligne sur les cinq priorités stratégiques de la Banque, « High 5 », notamment la réalisation des objectifs de « nourrir l’Afrique » et « d’améliorer la qualité de vie des populations africaines ». Il soutient également la nouvelle stratégie agricole du Royaume du Maroc, intitulée « Génération verte 2020-2030 » et le Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027.
L’engagement de la BAD au Maroc, depuis un demi-siècle, s’élève à plus de dix milliards d’euros. Le financement couvre les secteurs de la santé, de l’énergie, de l’eau, des transports, du développement humain, de l’agriculture et du secteur financier.