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« Dénoncer la corruption au Sénégal est très dangereux », déclare Amnesty.

Dans son dernier rapport sur 19 pays africains, dont le Sénégal, Amnesty International note qu’il est très dangereux de dénoncer la corruption dans ce pays.

Lutte contre la corruption en danger. Répression contre les défenseurs de la lutte contre la corruption en Afrique de l’Ouest et du Centre ». Il s’agit du rapport d’Amnesty publié le 11 juillet, à l’occasion de la Journée africaine contre la corruption.

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Dans sa dernière enquête, l’organisation dénonce les « arrestations », « harcèlements », « détentions » et « même décès » de défenseurs des droits humains luttant contre la corruption dans les 19 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, dont le Sénégal, suivis depuis 2018.

Au Sénégal, comme dans d’autres pays africains, « les défenseurs des droits humains qui tentent de lutter contre la corruption se heurtent à l’absence de lois pour les protéger, à des institutions judiciaires dénaturées et à une culture de l’impunité qui permet à des pratiques malhonnêtes et à des abus de pouvoir de rester impunis », ajoute le consultant d’Amnesty International à Dakar.

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Sur les 19 pays étudiés, seuls quatre ont adopté une législation visant à protéger les défenseurs des droits de l’homme et les dénonciateurs. Il s’agit de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Ghana et du Niger, qui ont adopté des lois pour protéger les défenseurs des droits de l’homme.

Au Sénégal, Boubacar Sèye d’Horizon sans frontières a été cité en exemple. Il a été arrêté le 15 janvier 2020 à l’aéroport Blaise Diagne et a depuis été accusé de « diffusion de fausses nouvelles ». Son arrestation fait suite à une demande de justification de l’utilisation des fonds de l’UE pour lutter contre la migration irrégulière au Sénégal, dans une interview accordée à un journal en octobre 2020.

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