Idrissa Seck se retrouve avec ses seules fonctions de président du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Car Benno bokk yaakaar a perdu la ville de Thiès et les 3 communes.
La victoire de Yewwi askan wi s’est confirmée hier à Thiès. Et c’est Babacar Diop qui succède à Talla Sylla à la City. Cette coalition d’opposition contrôle également les 3 points cardinaux : Est, Ouest et Nord. Bref, dans la capitale du chemin de fer, Idrissa Seck descend du train. Sa démonstration dans le domaine présidentiel devait cependant venir en renfort pour Macky Sall, fortifié par sa réélection au premier tour (58%). Mais surtout ce sont 20% du leader de Rewmi qui ont dû le porter à 80%. Quelle chute ! La signalisation vocale n’est pas automatique. Depuis sa dispute avec Abdoulaye Wade, Idrissa Seck a réussi à retenir Thiès qui refusait de voir qui que ce soit d’autre, malgré des investissements en infrastructures et en argent.
Le secrétaire général du PDS avait envoyé toute une armée de candidats, ministres, députés… mais il perdait toujours. Même le leader de l’Alliance pour la République, avec tous ses dirigeants, n’a pas réussi à vaincre Idrissa Seck. Même si ces dernières années son score s’est peu à peu érodé. Il va sans dire, d’ailleurs, qu’il s’agit d’une sanction frisant le sabotage puisque c’est un responsable de l’APR qui récupère le Conseil départemental des mains d’Idrissa Seck lui-même, en l’occurrence Siré Dia.
Président du CESE jusqu’à quand ?
Il y a sans doute un message pour le moins clair : les Thiéssois n’ont pas digéré cette surprise spectaculaire dont seul Idrissa Seck a le secret. C’est moins un vote pour Yewwi askan wi qu’une sanction contre Macky Sall. Et c’est à peu près ce qui s’est passé dans plusieurs collectivités locales. Thiès a choisi une nouvelle option : s’opposer au régime. Et la particularité, c’est que ce sera avec des jeunes très occupés. Babacar Diop (Ville), Birame Soulèye Diop (Nord), Ousmane Diagne (Est), Mamadou Djité (Ouest).
Bien sûr, l’échec de Yankhoba Diattara, candidat de Benno bokk yaakaar réside dans l’échec général de son mentor reparti de zéro. Il laisse la position de conservation de son mandat à celle de reconquête. Il n’exerce que les fonctions de président du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Et lorsqu’il a pris ses fonctions, il a préféré qu’on prononce « stop ». En l’absence du maire de Thiès, il est maire de … Cese. Mais jusqu’à quand ? Lui qui avait volé le poste d’Aminata Touré au nom de sa représentativité et de son statut de » doyen » comme les secrétaires généraux du Parti socialiste (PS) et de l’Alliance des forces du progrès (Afp).
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