Karim Wade a adressé un message au peuple sénégalais à l’occasion de la fête de la Korité. Candidat du Parti démocratique sénégalais, il évoque sa situation personnelle. Karim Wade, ancien ministre des infrastructures sous la présidence de son père, Abdoulaye Wade, affirme avoir été injustement emprisonné et contraint à l’exil loin de son pays, de sa famille politique et de ses proches. Il estime être l’homme politique le plus mal aimé de l’histoire du Sénégal. Malgré cela, il assure qu’il pardonne à tous ceux qui lui ont fait du tort et qu’il n’a aucun ressentiment à leur égard. Karim Wade est toujours à Doha, après un rapide voyage à Istanbul pour s’inscrire sur les listes électorales, mais il n’a pas annoncé quand il rentrerait au Sénégal. Voici l’intégralité de son message au peuple sénégalais.
Doha, 21 avril 2023,
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Assalamu Alaikum Wa Rahmatullahi Wa Barakatuh,
En ce jour de l’Aïd-El-Fitr, je voudrais tout d’abord remercier Dieu Tout-Puissant de nous permettre de vivre pleinement ce moment de partage et de dévotion, et surtout de poursuivre notre chemin de vie en réaffirmant notre confiance absolue en Allah.
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Cette année, le Ramadan, qui nous rappelle le mois au cours duquel Allah Subhanahu Wa Ta’ Ala a envoyé le Saint Coran transmis par le Prophète Mohamed PSL, a coïncidé avec le temps pascal célébré par nos compatriotes chrétiens en mémoire de la résurrection du Christ.
Ces deux événements sont une invitation à faire de nous, quelles que soient nos convictions politiques ou religieuses, les témoins et les acteurs de tout ce que les Sénégalais espèrent pour notre cher pays : une réconciliation après les élections présidentielles de 2024 et un effort déterminé pour faire de la terre de nos ancêtres un pays fraternel, moderne et développé qui rompt avec les inégalités et les injustices.
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Bien qu’ayant été l’homme politique le plus mal aimé de l’histoire du Sénégal, injustement emprisonné et contraint à l’exil loin de mon pays, de ma famille, de mes proches et de ma famille politique, je n’ai de ressentiment envers personne. Grâce à Allah et à l’éducation de mes parents, j’ai trouvé la force de pardonner à tous ceux qui m’ont fait du mal.
Je regarde maintenant vers l’avenir avec l’espoir que tous ceux qui ont participé à cette vaste campagne de diabolisation et de conspiration politique contre moi se rendront compte des conséquences particulièrement injustes de ce qu’ils ont entrepris.
Je sais que beaucoup d’entre vous sont épuisés par les clivages politiques et sociaux, les insultes, les calomnies et les dénonciations qui émaillent notre vie politique. Elles font reculer le Sénégal au moment où se construit un monde nouveau dans lequel l’Afrique devra se battre pour ne pas être marginalisée. Pour le bien du Sénégal, nous devons réapprendre à exprimer nos différences, comme nous le faisions autrefois, dans le respect et la tolérance.
Je suis conscient des contraintes imposées par le contexte sociopolitique et la crise économique, mais je prie pour que le Sénégal retrouve sa voie, celle de la sérénité, de la stabilité, de la paix et du respect de l’Etat de droit, comme il a toujours su le faire dans les moments difficiles.
Enfin, je voudrais adresser mes vœux les plus sincères à tous les Sénégalais, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, en implorant Allah de leur accorder une santé et une paix durables.
Que ce mois béni qui s’achève apporte en vous et autour de vous les fruits de l’unité, de la solidarité et de l’harmonie. Qu’il apporte la paix, le bonheur et la prospérité à un Sénégal réconcilié avec lui-même, où la justice sera à nouveau impartiale et où personne ne sera laissé pour compte.
Si nous sommes unis et déterminés, rien ne pourra nous empêcher de nous dépasser pour accomplir notre destin et conduire le Sénégal sur la voie de l’avenir auquel il doit aspirer.
Dewenati à tous, bal lène ma akh, bal na leen ! Vive le Sénégal ! Vive l’Afrique !
