Un bombardement sur la ville de Hodeïda, située sur la mer Rouge et contrôlée par les Houthis, a détruit un centre de télécommunications. La réponse de la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite à l’attaque meurtrière contre les Émirats arabes unis revendiquée par les rebelles houthis soutenus par l’Iran se poursuit. Dans la nuit du jeudi 20 janvier au vendredi 21 janvier, la coalition a bombardé la ville de Hodeidah contrôlée par les Houthis sur la mer Rouge, détruisant un centre de télécommunications et provoquant une panne d’Internet dans tout le pays, a annoncé NetBlocks, une organisation non gouvernementale ( ONG) spécialisée dans la surveillance d’Internet dans le monde.
L’Applied Internet Data Analysis Center et CloudFlare, basés respectivement à San Diego et à San Francisco, en Californie, ont également connu une panne nationale affectant le Yémen à peu près au même moment. NetBlocks signalés à « Effondrement des connexions internet dans le pays » après le bombardement. Les correspondants de l’Agence France-Presse (AFP) à Hodeïda et Sanaa ont confirmé la rupture.
⚠️ Confirmé : #Yémen il est au milieu d’une panne d’électricité à l’échelle nationale à la suite d’une frappe aérienne sur le bâtiment des télécommunications #Hudayda; les données du réseau en temps réel montrent l’effondrement de la connectivité sur le fournisseur principal ; incident en cours ? pic.twitter.com/ZM77WdUpwm
– NetBlocks (@netblocks) 21 janvier 2022
La coalition pro-gouvernementale, qui combat les rebelles houthis, a déclaré qu’elle visait un » plaque tournante de la piraterie et du crime organisé « dans cette ville portuaire vitale pour le pays en guerre. L’agence de presse d’État saoudienne a déclaré que la coalition avait eu lieu « Des frappes aériennes visant à détruire la capacité d’action de la milice Houthi à Hodeidah ».
Victimes de la grève, selon les Houthis
La majeure partie de l’aide humanitaire destinée au Yémen transite par Hodeïda, une participation vitale à la guerre au Yémen. Les Houthis ont signalé des victimes dans la frappe, mais leur déclaration n’a pas pu être confirmée dans l’immédiat. Un correspondant de l’AFP à Hodeida a décrit une attaque à grande échelle. Cela survient après que les rebelles houthis ont détourné un navire battant pavillon des Émirats arabes unis en mer Rouge : la coalition avait en effet prévenu qu’elle bombarderait les ports tenus par les rebelles en représailles.
Une frappe aérienne sur une prison de la ville de Saada, un bastion des rebelles houthis dans le nord du Yémen, a également fait plusieurs morts et blessés, ont également déclaré vendredi des insurgés. Les Houthis ont annoncé l’attaque sur leur chaîne de télévision, Al-Massirah, et diffusé des images montrant des bâtiments détruits par des équipes de secours extrayant des corps des décombres, certains mutilés.
« Un centre de détention a été pris pour cible à Saada et une équipe du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est sur le terrain pour déterminer le nombre de morts et de blessés »Bachir Omar, porte-parole du CICR au Yémen, a déclaré à l’AFP. « D’après ce que j’ai entendu des collègues de Saada, il y a de nombreux corps sur le site de la grève et de nombreux disparus. Impossible de savoir combien de personnes ont été tuées »Ahmed Mahat, chef de la mission Médecins sans frontières au Yémen, a déclaré dans un communiqué. L’hôpital de la ville a jusqu’à présent reçu environ 200 blessés et affirme qu’il ne peut plus en accueillir.
Lundi, les rebelles ont revendiqué une attaque de drones et de missiles qui a touché des installations pétrolières et l’aéroport d’Abu Dhabi, la capitale des Émirats arabes unis, faisant trois morts et six blessés. Les Émirats sont membres de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite. Selon les Nations unies, le conflit au Yémen a fait 377 000 victimes, victimes directes et indirectes d’une guerre qui dure depuis plus de sept ans.
Le Monde avec AP et AFP